3 ans de Plan ALZHEIMER : Le gouvernement à Bordeaux pour soutenir la recherche
Le Président de la République accompagné de toute son équipe ministérielle, Alain Juppé, Valérie Pécresse, Roselyne Bachelot, Nora Berra et Florence Lustman chargée du plan, se rendra mardi 22 février au CHU de Bordeaux pour échanger sur la mise en œuvre du Plan Alzheimer au niveau local et aborder les résultats des programmes de recherche, à l’occasion du 3ème anniversaire du Plan Alzheimer 2008-2012.
Avec une prévalence qui pourrait augmenter de 66% d'ici à 2030 selon l'OMS, la maladie d'Alzheimer touche aujourd'hui plus de 800.000 personnes en France et est au cœur du débat actuel sur la réforme de la Dépendance.
Le Plan Alzheimer avait été présenté par le chef de l'État le 1er février 2008 pour la période 2008-2012, et souhaiter accomplir un effort de recherche sans précédent, construire un parcours personnalisé pour chaque malade, renforcer les accueils en établissements et soutenir le maintien à domicile, avec 44 mesures et un budget d'1,6 milliard d'euros.
Un bilan mitigé sur le terrain : De nombreuses associations, dont France Alzheimer, ont fait, en septembre dernier, à l'occasion de Journée mondiale de l'Alzheimer, des actions mises en place avec le Plan Alzheimer. Sur les 800.000 personnes atteintes aujourd'hui en France, seules 450.000 sont suivis médicalement et 300.000 bénéficient d'une prise en charge au titre de l'affection longue durée (ALD).
· Développer les structures de répit, ce qui était l'une des priorités du Plan avec la création de 11.000 nouvelles places d'accueil de jour et 5.600 places d'hébergement temporaire sur cinq ans, ne serait pas objectif atteint. La Fondation Médéric Alzheimer recensait en 2007 moins de 6.000 places de jour et 1.200 places d'hébergement temporaire. La moitié des résidents en EHPAD présentent des symptômes caractéristiques de la maladie d'Alzheimer, selon France Alzheimer, sans pouvoir bénéficier d'un suivi adapté à la gravité des troubles du comportement. La création d'unités dédiées dans des établissements de référence pour les patients atteints jeunes, de moins de 60 ans, qui ne peuvent être admis dans des structures habituelles de soins n'a pas été réglée. Enfin, le nombre d'unités spécialisées au sein des services de soins et de rééducation reste trop limité.
· Former les aidants, seconde mesure du Plan, dont le principal opérateur est France Alzheimer qui devrait assurer plus de 400 formations sur le terrain reste une mesure encore ignorée dans la réalité.
· Reste la recherche qui multiplie ses avancées, en particulier sur des pistes de diagnostic précoce de la maladie.
La recherche est l'un des points de l'ordre du jour de ce déplacement du Président, avec une rencontre avec les chercheurs l'Institut de Santé Publique, d'Epidémiologie et de Développement (ISPED) et l'évocation, au Pôle hospitalo-universitaire de Bordeaux Pellegrin, des projets d'institut des maladies neuro-dégénératives et d'institut de bio-imagerie qui doivent permettre de renforcer la coopération entre les différents acteurs régionaux de la lutte contre la maladie d'Alzheimer, selon le communiqué de l'Elysée.