ACIDES GRAS: Mauvais pour le cerveau, autant que pour le coeur
Cette étude du Brigham and Women's Hospital constate que certains types de graisses ou acides gras sont, aussi, associés à une dégradation de la mémoire et de la fonction cognitive globale. Alors qu’on sait, depuis longtemps, que la consommation régulière d’aliments contenant trop de «mauvaise graisse», comme les acides gras saturés ou gras trans, n'est pas bonne pour le cœur, l’association à une fonction cognitive dégradée, chez les femmes au fil du temps, apporte une nouvelle raison de s’en passer. Des conclusions publiées dans l’édition du 17 mai des Annals of Neurology, une revue de l'American Neurological Association.
Cette étude a porté sur les données de 6.000 femmes âgées de plus de 65 ans qui ont passé 3 tests de fonction cognitive, espacés tous les deux ans sur une durée de suivi moyenne de 4 ans. Ces femmes ont également répondu à des enquêtes très détaillées de fréquence alimentaire au début de l'étude.
Choisir les bons acides gras : « Lorsque l'on regarde les évolutions de la fonction cognitive, nous constatons que le montant total de l'apport en graisses n'a pas vraiment d'importance, mais le type de matières grasses en a», explique le Dr Olivia Okereke, du Département de psychiatrie du Brigham and Women 's Hospital : Les femmes qui consomment les plus grandes quantités de graisses saturées (graisses animales comme dans la viande rouge, le beurre), vs celles qui en consomment le moins, obtiennent les plus mauvais scores de capacité cognitive et la mémoire aux 3 tests. Les femmes qui consomment le plus d'acides gras mono-insaturés (huile d'olive, par ex.) obtiennent de meilleurs modèles de scores cognitifs. Car l'étude montre que les acides gras mono-insaturés graisses sont, eux, associés à une meilleure fonction cognitive globale et une mémoire renforcée.
Des résultats importants pour la santé publique, car, en remplaçant dans notre alimentation la « mauvaise » graisse par de bons acides gras, nous pourrions prévenir, dans une certaine mesure, le déclin de la mémoire. Un point essentiel pour l'alimentation des personnes âgées notamment : une réduction même minime de la dégradation du fonctionnement cognitif peut réduire le risque de développer la démence et la maladie d'Alzheimer.
Source : Annals of Neurology 17 MAY 2012, DOI: 10.1002/ana.23593 “Dietary fat types and 4-year cognitive change in community-dwelling older women” (Visuel © Henry Bonn - Fotolia.com)
Lire aussi: ACIDES GRAS, bons pour le moral (mais pas pour le coeur)
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