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ADDICTION au JEU: la stimulation transcrânienne à l'étude en France

Actualité publiée il y a 12 années 4 mois 1 semaine
CHU Réseau

Cette étude lancée en mars 2012, à l’initiative du CHU de Nantes, évalue actuellement une nouvelle méthode, déjà utilisée en neurologie et en psychiatrie, la stimulation magnétique transcrânienne répétitive (rTMS) dans le traitement de l’addiction au jeu.

L'addiction au jeu est un phénomène en pleine augmentation, avec le développement des jeux en ligne. Fin 2011, l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) dans le cadre du Baromètre santé 2010 de l'Inpes, estimait qu'un Français sur deux joue au moins une fois par an et qu'1,3 % des joueurs peuvent être qualifiés de « problématiques », avec une addiction au jeu mais également un risque de 3 à 10 fois plus élevé d'être également addicts à différentes substances psychoactives. "La rTMS est utilisée en neurologie pour le traitement de la douleur et en psychiatrie dans les troubles de l'humeur, les troubles anxieux et les hallucinations auditives dans la schizophrénie », explique le DrAnne Sauvaget (Photo ci-contre), de l'unité de sismothérapie. L'appareil fabrique un signal magnétique par le biais d'une bobine appliquée sur la tête du patient, sur le cortex préfrontal antérieur. Ce signal dépolarise les neurones qui se trouvent en regard et modifie leur activité. Ce traitement, utilisé en complément des traitementspharmacologiques et psychothérapiques, est très bien toléré car il est indolore et ne nécessite pas d'anesthésie. Le programme Stimjeu, à l'initiative du CHU de Nantes, teste ainsi en double aveugle les effets de la rTMS sur une cohorte de 42 patients dépendants au jeu, placés en situation de craving à l'aide d'un film évoquant le sujet de leur addiction. Le patient évalue ensuite l'amélioration ou non de son état après six minutes de stimulation magnétique. Les résultats de l'étude seront publiés dans deux ans. D'autres traitement sont à l'étude, en particulier aux Etats-Unis où ce type d'addiction touche plus de 3% de la population, dont par Naltrexone, déjà utilisée dans le traitement d'autres dépendances et par thérapie de groupe.


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