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ADOLESCENCE: L'obsession de la minceur au point de perdre le sommeil

Actualité publiée il y a 13 années 3 mois 2 semaines
l'American Academy of Sleep Medicine and the Sleep Research Society

Les adolescentes peuvent en venir à perdre le sommeil à force d’obsession de la minceur, conclut cette étude, la première à étudier l’effet sur le sommeil de la pression socio-culturelle d’une image du corps imposée par les medias. Des conclusions qui intéresseront parents et adolescentes, présentées le 14 juin au congrès annuel Sleep de l’American Academy of Sleep Medicine and the Sleep Research Society.

Car la durée du sommeil effective serait liée, de manière significative, chez les adolescentes, à ce sentiment de pression extérieure pour obtenir ou conserver un corps mince. Les résultats montrent que les pressions subies par les jeunes filles par leurs amis et les médias peuvent prédire de façon significative la durée du sommeil et compte pour 4,5% de la variance de la durée de sommeil pour les adolescentes. Après analyse des résultats par origine ethnique, ces pressions subies sont un facteur prédictif plus particulièrement pour les jeunes filles blanches et non pour les jeunes filles noires ou hispaniques.


"Il y a un nombre important de recherches dans d'autres domaines concernant la pression “de la minceur” sur les adolescentes, mais cette pression et son rapport à une bonne qualité du sommeil est un sujet très peu exploré”, explique l'auteur principal, Katherine Marczyk, étudiante au doctorat en psychologie et médecine comportementale à l'Université de North Texas (Denton, Texas). K. Marczyk et son co-auteur Allison Wilkerson ont effectué l'analyse des données d'une vaste étude menée sur 789 étudiantes du Texas, âgées d'environ 12 ans.

Les participantes ont coché une échelle perçue de “pression socioculturelle” sur cette question de la minceur. Cette échelle évalue les sources possibles de cette pression, dont les autres étudiants, les amis, la famille et les médias. Le sommeil a été évalué en utilisant le Pittsburgh Sleep Quality Index, la mesure la plus couramment utilisée dans les études épidémiologiques sur le sommeil.

Selon les auteurs, en perdre le sommeil pourrait avoir d'autres conséquences graves sur la santé des adolescentes, en particulier favoriser le développement de l'anxiété et de la dépression.