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ADOPTION : L'ouvrir aux enfants délaissés ou maltraités

Actualité publiée il y a 13 années 7 mois 1 semaine
Académie de Médecine

Dans un rapport présenté par le professeur Jean-Marie Mantz, le 15 février, et qui doit être adopté le 22 février, l’Académie nationale de Médecine appelle à une réforme de l’adoption en France, regrettant que l’adoption ne soit plus largement accessible aux enfants délaissés ou maltraités.

L'adoption nationale en France concernerait aujourd'hui environ et seulement 800 enfants par an, soit 5 fois moins que les adoptions internationales. L'adoption internationale représente 80 % de l'adoption en France (soit 3.271 enfants adoptés à l'étranger en 2007), ce qui fait de la France le 4è Etat d'accueil d'enfants adoptés à l'étranger.


Le nombre de demandes d'adoption a doublé en 15 ans et atteint aujourd'hui plus de 10.000 par an. Environ 90 % des demandes sont déposées par un couple et 90 % des candidats à l'adoption ont entre 30 et 49 ans. En 2007, le ministère en charge de la Famille informe que si plus de 28.000 candidats agréés étaient dans l'attente d'un enfant, 8.475 personnes ont obtenu l'agrément d'adoption.

Si fin 2007, plus de 2.300 enfants avaient le statut de pupille de l'État, si 36 % des pupilles étaient placés dans une famille en vue de leur adoption, les autres enfants, soit les deux tiers n'ont pas accès à un projet d'adoption soit en raison des liens avec leur famille (6 %), soit parce qu'ils ne sont pas prêts à être adoptés (8 %) soit parce que leur situation actuelle est satisfaisante (bonne insertion dans la famille d'accueil) (13 %) , soit parce qu'aucune famille adoptive n'a été trouvée (56 %). Parmi ces enfants, les enfants délaissés ou maltraités pour lesquels l'adoption reste impossible. Ainsi, 20.000 enfants maltraités sont signalés chaque année, seuls 132 enfants « en danger » ont été adoptés en 2008, selon ce rapport de l'Académie.

Selon les premières informations et dans l'attente du rapport complet, l'Académie déplorerait que même lorsque le délaissement parental ou les maltraitances sont constatés, les enfants ne sont pas pour autant adoptables. Par ailleurs, de trop nombreux enfants passeraient de famille d'accueil en famille d'accueil sans pouvoir établir un lien affectif stable et construire leur avenir…