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ALCOOLODÉPENDANCE: Une étape vers le traitement personnalisé

Actualité publiée il y a 10 années 1 mois 3 semaines
Translational Psychiatry

L'acamprosate est un médicament couramment utilisé dans la prise en charge de l’alcoolodépendance et agit en réduisant l’excitabilité neuronale pour favoriser l’abstinence. Cependant, ses effets ont été documentés comme variables selon les sujets. Cette étude internationale identifie des marqueurs génétiques spécifiques aux personnes pouvant bénéficier de ce traitement. Les résultats, publiés dans la revue Translational Psychiatry, montrent que les patients porteurs de ces variants génétiques vont bénéficier de plus longues périodes d'abstinence au cours des premiers mois de traitement.

Plusieurs gènes (GATA4, PER2 et SLC29A1), ont été associés à la réponse au traitement par l'acamprosate. Des études récentes indiquent également que la glycine, un acide neurotransmetteur, qui active les récepteurs NMDA connus pour leur implication dans la mémoire, peut avoir un rôle important dans les troubles liés à l'alcool et la réponse au traitement. Les chercheurs de la clinique Mayo ont étudié le lien entre la variation dans les gènes candidats (impliqués dans le métabolisme et le transport de la glycine et les niveaux de glutamate) et la durée d'abstinence chez 400 patients alcoolo-dépendants traités avec l'acamprosate.


Ils constatent après prise en compte des facteurs environnementaux et physiologiques que les patients porteurs de certaines variantes génétiques situées dans le gène GRIN2B, parviennent à rester sobres plus longtemps que les autres patients.

Enfin, ils parviennent à reproduire ce résultat sur un échantillon de 110 autres patients alcoolo-dépendants traités en Allemagne, par une autre équipe.

Vers le traitement personnalisé de l'alcoolodépendance : C'est donc la première étape vers le développement d'un test pharmacogénétique qui permettra aux médecins de choisir le traitement approprié pour les sous-groupes spécifiques de patients alcoolo-dépendants, résume l'auteur principal, le Dr Victor Karpyak, psychiatre à la Mayo Clinic.

D'autres études sont nécessaires pour identifier les variants génétiques conditionnant les effets à long terme de l'acamprosate –et des autres traitements- ainsi que les mécanismes moléculaires et physiologiques sous-jacent à l'action et à la réponse au médicament.

Source: Translational Psychiatry 7 October 2014 doi:10.1038/tp.2014.103 Genetic markers associated with abstinence length in alcohol-dependent subjects treated with acamprosate

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