ALIMENTATION : A chacun la sienne !
Une alimentation unique idéale pouvant convenir à tout le monde, ça n'existe pas : si cette affirmation peut sembler évidente, cette étude le démontre. Elle révèle que même des jumeaux identiques réagissent différemment aux aliments. Ces données qui plaident pour un régime alimentaire personnalisé viennent d’être présentées aux conférences de l'American Society of Nutrition et de l'American Diabetes Association.
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C’est la plus grande étude scientifique sur la nutrition en son genre, dirigée par une équipe internationale de scientifiques de premier plan, notamment des chercheurs du King's College de Londres, du Massachusetts General Hospital et de la société de science nutritionnelle ZOE. Ses résultats démontrent que les recommandations diététiques uniformes sont trop simplistes et qu'une approche personnalisée de la nutrition apporte de meilleurs avantages pour la santé à long terme.
Chacun répond différemment à un apport alimentaire
Les chercheurs ont regardé, chez des milliers de participants, la manière dont les taux sanguins de certains marqueurs tels que le glucose, l'insuline et les graisses évoluent en fonction de certains repas, ainsi que les données sur l'activité, le sommeil, la faim et le microbiome intestinal. ZOE, une société spécialisée en nutrition,  utilise des techniques d'apprentissage automatique pour analyser ces données nutritionnelles détaillées – La société a développé un test et une application pour le consommateur, permettant aux utilisateurs de choisir les bons aliments pour optimiser leur métabolisme personnel, contrôler leur poids et rester en bonne santé.
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Ce projet de recherche a également utilisé les données de l'étude Twins UK Study, une étude unique menée auprès de 25.000 jumeaux suivis durant 25 ans. Après s'être rendu compte que des jumeaux génétiquement identiques avaient des préférences et des réponses alimentaires très différentes, l’équipe a mené une série d'études scientifiques auprès de 1.100 adultes britanniques et américains (jumeaux à 60%) suivis durant 2 semaines pour la glycémie (glucose), l'insuline, les taux de graisse (triglycérides) et d'autres marqueurs sanguins en réponse à une combinaison de repas standardisés et librement choisis. L’analyse révèle :
- une grande variation dans les réactions sanguines aux mêmes repas, qu'ils contiennent des glucides ou des lipides ;
- certains participants présentent des augmentations rapides et prolongées de la glycémie et de l'insuline, liées au gain de poids et au diabète ;
- d'autres des taux de graisse qui atteignent leur maximum dans la circulation sanguine quelques heures après un repas, augmentant le risque de maladie cardiaque ;
- ces différences ne peuvent que partiellement s’expliquer par des facteurs génétiques (ces derniers expliquent moins de 50% des différences de réponse pour le glucose, moins de 30% pour l’insuline et moins de 20% pour les triglycérides) ;
- ainsi, alors que des jumeaux identiques partagent tous leurs gènes -et la plupart un même environnement de vie- ils réagissent souvent différemment à des aliments identiques ;
- idem, pour le microbiome : des jumeaux identiques ne partagent que 37% de leurs microbes intestinaux à peine plus que les 35% partagés par 2 individus non apparentés.
- les proportions d'éléments nutritifs tels que les graisses, les protéines et les glucides expliquent moins de 40% des différences entre les réponses nutritionnelles des individus aux repas contenant des quantités similaires de calories ;
- il existe également de grandes différences dans les réponses à un même repas en fonction du moment de la journée où il est consommé.
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Les différences personnelles de métabolisme dues à des facteurs tels que le microbiome intestinal, le moment des repas et l'exercice sont tout aussi importantes que la composition nutritionnelle des aliments. Cela conforte l'idée qu'un simple étiquetage nutritionnel est insuffisant pour évaluer les aliments. L'algorithme de ZOE apporte justement des prédictions sur la réponse nutritionnelle personnelle d'un individu et devrait lui permettre de mieux identifier le régime le plus bénéfique.
« Nous sommes bien tous différents aussi dans notre réponse à la nourriture ».
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