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ALIMENTATION : De tout petits changements pour réduire les émissions de carbone

Actualité publiée il y a 1 année 7 mois 1 semaine
Cell

Cette équipe d’experts en nutrition et en santé durable de l'Université de Stanford et de l'Université Harvard montre que de petits changements de régime pourrait permettre de réduire de manière significative les émissions de carbone, avec en plus des bénéfices pour la santé. Quelques recommandations très pratiques, présentées dans la revue Nature Food, et qui peuvent permettre à chacun d’adopter un mode de vie plus responsable.

 

L’auteur principal, le Pr Valter Longo et son équipe ont passé en revue la somme considérable d’études menées tant chez les animaux que chez les humains pour préciser comment la nutrition affecte le vieillissement et la durée de vie en bonne santé. Cette analyse nous apporte ainsi une image plus claire du type de nutrition qui peut nous offrir les meilleures chances de vivre plus longtemps et en meilleure santé.

Le lien fondamental entre les nutriments, le jeûne, les gènes et la longévité

Ce premier lien est bien documenté et dans de nombreuses études cliniques et épidémiologiques chez les primates et les humains est l’une des bases essentielles pour définir ce « régime de longévité », soulignent les chercheurs.

 

Une large analyse clinique, biologique et épidémiologique : l'analyse a porté donc sur des centaines d’études, portant tout autant sur des régimes populaires tels que la restriction alimentaire et le jeûne intermittent, le régime cétogène riche en graisses et faible en glucides, les régimes végétariens et végétaliens et le régime méditerranéen. Les différentes formes de jeûne ont bien été passées en revue, dont le jeune à court terme (alimentation sur une plage restreinte de la journée) qui imite la réponse du corps au jeûne, le jeûne intermittent (fréquent et à court terme) et le jeûne périodique (deux jours ou plus de jeûne par semaine). L’équipe a également pris en compte des facteurs alimentaires spécifiques affectant plusieurs voies génétiques régulatrices de la longévité, partagées par les animaux et les humains, et qui affectent également les marqueurs de risque de maladie, dont les niveaux d'insuline, de protéine C-réactive et le cholestérol.

 

Parmi les principales caractéristiques du régime alimentaire optimal, pour la longévité en bonne santé :

 

  • un apport modéré à élevé en glucides provenant de sources non raffinées (sucre de canne par ex, miel…) ;
  • des protéines en quantités faibles mais suffisantes provenant principalement de sources végétales ;
  • des graisses végétales en volume suffisant pour fournir environ 30 % des besoins énergétiques ;
  • beaucoup de légumineuses, de grains entiers et de légumes ; quelques poissons; pas de viande rouge ni de charcuterie et très peu de viande blanche ; des grains à faible teneur en sucre et raffinés; de bons niveaux de noix et d'huile d'olive, et du chocolat noir !
  • une prise des repas dans une fenêtre maximum de 11 à 12 heures, permettant une période de jeûne quotidienne ;
  • un cycle de 5 jours de jeûne ou « imitant » le jeûne tous les 3 à 4 mois -notamment pour aider à réduire la résistance à l'insuline, la pression artérielle et d'autres facteurs de risque pour les personnes présentant un risque cardiométabolique élevé ;

 

Un régime toujours personnalisé : la recherche sur le régime de longévité se poursuit, avec le prochain lancement d’une étude menée auprès de 500 participants invités à suivre différents régimes alimentaires ; l’objectif est au-delà de définir un régime de longévité optimal, de pouvoir le personnaliser en fonction du sexe, de l'âge, de l'état de santé et de la génétique : des personnes âgées peuvent avoir besoin d'augmenter leurs apports en protéines afin de contrer la fragilité et la perte de masse corporelle maigre, par exemple.

 

Enfin, toujours ce rappel : un régime adapté doit être conçu et suivi sous la surveillance d’un professionnel de la nutrition et il doit être axé sur de petits changements qui peuvent être adoptés à vie, plutôt que sur de grands changements, souvent néfastes à une observance et des résultats à long terme.

 

« Le régime de longévité ne doit pas se résumer à une restriction alimentaire destinée uniquement à la perte ou le maintien du poids, mais comme un facteur de mode de vie contribuant au ralentissement du vieillissement ».

Cet article en vidéo :


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