ALIMENTATION et SANTÉ : L’analyse isotopique du cheveu caractérise le régime alimentaire
Une précédente étude a montré qu’en mesurant les ratios d'isotopes dans un échantillon de cheveux et dans le souffle des participants, il était possible d'évaluer leur régime alimentaire et leur métabolisme. Cette analyse isotopique, de l’Université de l’Alaska (Fairbanks) établit à nouveau un lien entre les signatures chimiques présentes dans les cheveux humains et la consommation d’aliments traditionnels tels que les myrtilles, les poissons et les mammifères marins du cru. Des résultats présentés dans le Journal of Nutrition qui désignent à nouveau le cheveu comme une base évolutive et diagnostique précieuse de différents biomarqueurs.
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Les chercheurs associent ici des signatures chimiques spécifiques présentes dans les cheveux à un régime composé d’aliments traditionnels yupik. Ce cas d’école pourrait, plus largement, permettre aux scientifiques d’établir des liens entre l’alimentation et l’évolution de la santé à long terme chez d'autres groupes de population.
Le régime alimentaire se lit dans les cheveux
Précisément, l’équipe a examiné le régime alimentaire de 68 résidents de 2 villages côtiers du sud-ouest de l'Alaska. Chaque participant a été interrogé lors de 4 entretiens alimentaires approfondis et a fourni des échantillons de cheveux. Les échantillons ont été analysés à des emplacements spécifiques le long de chaque mèche de cheveux pour déterminer le rapport entre les différents isotopes d'azote, un biomarqueur du régime alimentaire. A partir de là , les scientifiques ont pu établir un lien étroit entre le biomarqueur en question et la consommation d'aliments traditionnels tels que le poisson et les mammifères marins. Les changements dans le biomarqueur le long du cheveu permettent de déduire que la consommation de nourriture « traditionnelle » atteint un pic durant l’été.
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L’analyse isotopique comment ça « marche » ? Des isotopes d'azote plus lourds dans les cheveux sont caractéristiques de ces aliments traditionnels, car ces mêmes isotopes sont plus abondants chez les aliments placés plus haut dans la chaîne alimentaire, tels que les mammifères marins et les poissons. Ces résultats permettent donc de mieux cerner la quantité de différents types d’aliments dans le régime alimentaire d'une personne et de rapprocher ces données alimentaires des données de santé.
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Préciser les liens entre alimentation et santé : Ici, en Alaska, la consommation d’aliments traditionnels a déjà été documentée comme associée à une réduction du risque de maladie chronique. De plus, utiliser ces biomarqueurs isotopiques est relativement peu coûteux et facile. Enfin la technique évite le biais du déclaratif utilisé dans de nombreuses études nutritionnelles.
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 « De ce fait, il peut y avoir beaucoup d’erreurs dans les données alimentaires, ce qui rend difficile la démonstration concluante de liens entre alimentation et santé. Ce mode d’analyse nous apporte aussi de nombreux arguments en faveur d’une alimentation « naturelle » ».
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