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ALIMENTATION: Trop de viande, risque de démence

Actualité publiée il y a 10 années 10 mois 1 semaine
PNAS

C'est la consommation de viande et certains modes de cuisson, qui pourraient favoriser le risque de démence, suggère cette étude américaine, menée à la fois chez les souris et les Hommes, et qui s'est concentrée sur les produits de glycation avancée (ou AGEs : Advanced glycation end products), générés en situation d'hyperglycémie et leur effet sur le développement de la démence et du syndrome métabolique. Les conclusions de ces travaux, publiées dans les Actes de l'Académie des Sciences américaine (PNAS) mettent en avant des changements métaboliques dont sur le poids corporel mais aussi dans le cerveau, avec des dépôts d'amyloïde, typiques de la maladie d'Alzheimer.


Les AGEs, facteurs d'oxydation cellulaire, sont des composés déjà reconnus comme néfastes. Produits naturellement dans le corps et présents dans les aliments comme la viande et les œufs, leur concentration peut être également favorisée par certaines méthodes de cuisson.

Dans un premier temps, les chercheurs de l'Icahn School of Medicine de Mount Sinai, de l'Université du Connecticut, de Pavie (Italie) et du George Institute (Australie), ont comparé des souris nourries avec un régime riche en AGEs vs des souris avec un régime alimentaire faible en AGEs. Ils constatent,

· des dépôts d'AGEs dans le cerveau,

· une réduction des niveaux d'une enzyme appelée SIRT1 (ou gène de la longévité),

· des changements dans les niveaux d'autres protéines du cerveau confirmant les effets cellulaires des AGEs,

· un processus de gliose : Les cellules du cerveau se multiplent en réponse à des dommages,

· l'accumulation de protéine amyloïde,

· des symptômes comparables à ceux observés dans la maladie d'Alzheimer,

· et des changements métaboliques, caractéristique du syndrome métabolique (Un ensemble de facteurs de risque cardiovasculaire) chez l'homme.

Dans un second temps, les chercheurs ont examiné 93 personnes âgées de 60 ans ou plus. Ils constatent également que des niveaux élevés d'AGEs dans le sang sont associés à un déclin cognitif et à une sensibilité réduite à l'insuline. Précisément, les niveaux élevés de lipides dans le sang s'avèrent prédictifs de déclin cognitif, 9 mois plus tard.

Il s'agit d'un risque modifiable : Si ces résultats suggèrent une association voire un lien entre les niveaux de produits de glycation avancée, la démence et le syndrome métabolique, réduire ses apports alimentaires en AGEs est possible avec un régime alimentaire allégé en matières grasses solides, en viandes grasses, en produits laitiers et en aliments transformés. Et en optant plutôt pour des méthodes de cuisson à la vapeur ou mijotage.

Source: PNAS February 24 2014 doi: 10.1073/pnas.1316013111 Oral glycotoxins are a modifiable cause of dementia and the metabolic syndrome in mice and humans (Vignette CIV, Visuel © Jacek Chabraszewski - Fotolia.com)

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