ALLERGIES: La piqûre de guêpe premier déclencheur de choc anaphylactique
Certaines réactions allergiques soudaines peuvent être mortelles. Les déclencheurs les plus courants de l'anaphylaxie ou réaction aiguë et systémique, sont les venins, certaines légumineuses ou protéines animales, et certains analgésiques. Ces chercheurs allemands qui publient dans la revue Deutsches Ärzteblatt International décrivent les causes et mais aussi la prise en charge de l'anaphylaxie, chez plus de 4.000 victimes de choc anaphylactique, montrant un recours à l’épinéphrine insuffisant.
Les auteurs qui rappellent que l'incidence de l'anaphylaxie est dépendante de l'âge, ont analysé les données de registres couvrant l'Allemagne, l'Autriche et la Suisse, portant sur les facteurs déclenchants, les symptômes et le traitement, pour la période de 2006 à 2013. Au total leur analyse a porté sur 4.141 patients traités, dont 52% de femmes, 3168 adultes et 973 enfants.
Une photographie des personnes plus vulnérables et des déclencheurs les plus fréquents :
· Chez les enfants, les garçons semblent plus vulnérables que les filles alors que chez les adultes, les femmes sont plus fréquemment touchées.
· 85% des cas sont de gravité II ou III,
· 3% des cas adultes et 0,9% des cas pédiatriques représentent des réactions de grade IV, les plus sévères.
· Chez l'enfant, les aliments sont les déclencheurs les plus fréquents,
· chez l'adulte, ce sont les venins d'insectes, en particulier de guêpe (70%), d'abeilles (20%).
· Sur l'ensemble de l'échantillon, les déclencheurs les plus fréquents sont,
- les piqûres de guêpe : n = 1460
- les légumineuses : n = 241,
- les protéines d'origine animale : n = 225
- les médicaments analgésiques : n = 277.
· L'anaphylaxie alimentaire est le plus souvent déclenchée par les arachides, le lait de vache, les œufs chez les enfants et par le blé et les crustacés chez les adultes.
Les cas d'urgence médicale :
L'épinéphrine (adrénaline) est utilisée :
- chez 15% des patients en cas de réaction de grade III
- chez 44% des patients en cas de réaction de grade IV
- Dans le cas d'intervention d'équipe mobile d'urgence, 19% et 78% des patients (respectivement selon la gravité de la réaction reçoivent de l'épinéphrine).
Pour les auteurs, le recours à l'épinéphrine n'est pas suffisamment systématique, alors que les recommandations le préconisent pour les réactions de grade II et supérieures.
Source: Deutsches Ärzteblatt International Triggers and Treatment of Anaphylaxis
Lire aussi: ALLERGIE et choc anaphylactique: L'Anapen®, entre défaillances et dangers -
Autres actualités sur le même thème
-
ALLERGIES: Vers une conférence et une charte citoyennes
Actualité publiée il y a 13 années 3 mois -
OBÉSITÉ : Chez l'enfant asthmatique, c'est 5 semaines par an de crises en plus
Actualité publiée il y a 6 années 11 mois -
TUBERCULOSE: Déception en phase IIb d'un candidat vaccin chez le nourrisson
Actualité publiée il y a 11 années 10 mois -
ASTHME: Une infection virale associée entraîne trop souvent l'échec du traitement
Actualité publiée il y a 8 années 3 mois