ALZHEIMER : L’avenir thérapeutique est dans la thérapie génique ?
Alors qu’il n’existe pas de traitement efficace de la maladie d’Alzheimer et que sa prévalence pourrait dépasser les 75 millions de personnes dans le monde, en 2030, l’espoir est peut-être dans les thérapies géniques. La piste est suivie par cette équipe de scientifique de Université de Californie - San Diego qui documente, dans la revue Molecular Therapy: Methods & Clinical Development, une thérapie génique, aux données préliminaires prometteuses.
La maladie d’Alzheimer est caractérisée par l'accumulation d'amas de protéines mal repliées et toxiques, constitués de plaques amyloïdes et d’enchevêtrements neurofibrillaires de tau, qui altèrent la signalisation cellulaire et favorisent la mort neuronale.
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Les traitements actuels ciblent principalement ces amas de protéines toxiques et donc traitent les symptômes et non la maladie. Pour inverser la maladie et la neurodégénérescence, il faudrait en effet pouvoir « relancer » la plasticité neuronale et synaptique.
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Cette étude préclinique montre que la thérapie génique pourrait avoir cette action et préserver l'apprentissage et la mémoire chez la souris modèle d'Alzheimer. Cette étape clé, concluante, va permettre de tester l'approche chez les humains atteints de la maladie.
Une thérapie génique pour restaurer la fonction neuronale
La thérapie génique est basée sur l'introduction d'un composé thérapeutique dans une zone bien ciblée du cerveau dans l’objectif de restaurer ou protéger la fonction neuronale normale voire inverser les processus neurodégénératifs. Les chercheurs utilisent un vecteur viral (adénovirus inoffensif) pour introduire l'ADNc de la synapsine-caveolin-1 (AAV-SynCav1) dans l'hippocampe de souris modèles d’Alzheimer. Ces souris génétiquement modifiées, présentent des déficits d'apprentissage et de mémoire associés à une expression réduite de caveolin-1, une protéine impliquée dans la signalisation cellulaire. L’expression réduite de caveolin-1 induit un dysfonctionnement cellulaire et une neurodégénérescence.
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Une seule injection dans l’hippocampe des souris modèles de d’AAV-SynCav1 permet de restaurer l’apprentissage et la mémoire, tels qu'évalués par des tests standards. L’auteur principal, le Dr Brian P. Head, professeur d'anesthésie à l'UC San Diego précise que la thérapie permet de « préserver l'apprentissage et la mémoire » chez les souris modèles d’Alzheimer. La signalisation est récupérée, indépendamment de la réduction des dépôts de plaques amyloïdes.
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La thérapie génique semble donc, au stade préclinique, une approche prometteuse pour restaurer la plasticité cérébrale et améliorer la fonction cérébrale dans la maladie d’Alzheimer et dans d'autres formes de neurodégénérescence. Des essais cliniques (humains) sont déjà planifiés.
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