ALZHEIMER : Le mode de vie plus déterminant que le profil génétique
Cette étude d’une équipe de l’University of Eastern Finland, présentée dans le JAMA Neurology, montre que certaines interventions de mode de vie sont de taille à prévenir le déclin cognitif, même chez les personnes porteuses du gène APOE4, un facteur de risque commun de la maladie d'Alzheimer. Des résultats encourageants alors que de nombreuses personnes âgées s'inquiètent que les facteurs de risque génétiques de démence puissent avoir raison d’un mode de vie sain.
Il s’agit de l’étude Finger, portant sur des participants âgés de 60 à 77 ans présentant des facteurs de risque de troubles de la mémoire, et répartis en 2 groupes : l'un reçoit des conseils réguliers de mode de vie, l'autre bénéficie d’un véritable coaching sur le mode de vie. Ce coaching comporte des conseils en nutrition, en pratique d’exercices physiques et cognitifs et un soutien dans la gestion du risque de maladies cardiovasculaires.
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Le mode de vie efficace à réduire le risque de déficience cognitive : une première analyse des données de l’étude avait en effet montré que par rapport à de simples conseils de mode de vie, un véritable coaching du mode de vie permettait de réduire le risque de déficience cognitive et fonctionnelle.
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Même avec APOE4 ! cette seconde analyse a pris en compte la présence, chez les participants, du gène APOE4, connu comme un facteur génétique majeur de risque de développer une démence. Les chercheurs finlandais ont regardé si la présence de ce risque génétique affectait les résultats de l'intervention coaching, chez 1.109 personnes dont 362 porteurs du gène APOE4. L’analyse montre que le coaching empêche le déclin cognitif même chez les participants porteurs du gène et donc à risque génétique élevé. Les analyses effectuées au sein des différents groupes de patients suggèrent même que l'intervention de coaching sur le mode de vie pourrait même être meilleure chez les porteurs du gène APOE4.
Les chercheurs se réjouissent des résultats de leur intervention, démarrée de manière précoce, bien avant l'apparition des premiers symptômes. Ce modèle d'intervention finger a été adapté de manière à être testé dans le monde entier dans le cadre de l'initiative Fingers World Wide.
De nouveaux essais cliniques sur différents groupes de population vont permettre de définir une stratégie mondiale de prévention de la démence par le mode de vie.
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