ALZHEIMER: Les dernières données du fardeau français
Plus de 300.000 patients atteints de la maladie d’Alzheimer et recensés en ALD (Affection longue durée), soit un chiffre en progression de 15% en seulement 3 ans, ces dernières données sur le fardeau « Alzheimer » en France, publiées dans le bulletin hebdo de l’InVS du 10 septembre, mettent en lumière le poids considérable de la maladie d’Alzheimer et des démences apparentées, pour la société française.
L'étude dresse un état des lieux de la maladie d'Alzheimer et autres démences (MAAD) en France métropolitaine, à travers les bases de données existantes portant sur deux années (2007 et 2010) issues des bases des affections de longue durée (ALD) de l'assurance-maladie mais aussi des bases d'hospitalisations et de décès.
Chiffres clés : 4è cause de décès (en 2008- Source CépiDc), en progression de +71,8% depuis 2000 les MAAD touchent, en 2010 en France, entre 750.000 et 1 million de personnes. On estime que 1,3 à 1,4 millions de personnes pourraient être touchées en 2030.
En 2010, 316.115 personnes étaient en ALD, 228.190 ont été hospitalisées avec une MAAD et
54.291 sont décédées avec une MAAD. Entre 2007 et 2010, le nombre de patients avec MAAD en ALD a augmenté de 14,6%, le nombre de personnes hospitalisées avec une MAAD de 23,6% et le nombre de décès avec une MAAD de 13,9%.
Autre point clé, les femmes représentent presque les trois-quarts du nombre total des ALD en 2007 et 2010, et plus de 70% des nouvelles mises en ALD.
Des chiffres encore fortement sous-estimés : L'étude révèle le poids des MAAD et son augmentation rapide pour la société française, liée en grande partie au vieillissement de la population. Elle met en lumière une prédominance féminine de ces pathologies, en particuliers aux âges avancés, avec un sexe-ratio F/H proche de 2 pour les hospitalisations et supérieur à 2 autrement. Mais ce n'est une vision que partielle du fardeau lié aux MAAD, limité aux cas bénéficiant d'une prise en charge médicale. En effet, sur un plan plus technique, l'analyse identifie des limites méthodologiques dans le recueil des données, qui conduisent à une sous-estimation importante du poids des MAAD. Des limites liées au sous-diagnostic ou au caractère secondaire des MAAD en regard d'autres pathologies présentes. Ainsi, dans plusieurs pays, dont la France, seuls 50% des patients avec une MAAD seraient repérés par le système de santé.
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