ALZHEIMER : Les omega-3 boostent la perfusion du cerveau

L'incidence de la maladie d'Alzheimer pourrait tripler dans les décennies à venir et aujourd'hui, il n'existe aucun traitement efficace de la maladie. De récentes recherches ont marqué un intérêt pour des approches alimentaires permettant de prévenir l'augmentation du déclin cognitif. En particulier, les acides gras oméga-3 sont déjà documentés, chez l'animal, pour leurs effets anti-amyloïdes, anti-tau et anti-inflammatoires dans le cerveau. Cette étude confirme un processus sous-jacent chez l'Homme en montrant que chez les patients présentant des niveaux élevés d'oméga-3, le flux sanguin est augmenté dans des zones spécifiques du cerveau. L'étude marque ainsi une étape dans la démonstration de l'intérêt de l'intervention nutritionnelle pour la santé du cerveau. En utilisant une imagerie cérébrale de pointe, la tomodensitométrie à émission de photons simple (SPECT), une technique capable de mesurer la perfusion sanguine dans le cerveau, les scientifiques montrent chez 166 sujets effectuant diverses tâches cognitives une circulation sanguine plus élevée dans des zones spécifiques du cerveau. Lorsque ces images sont rapprochées des indices Omega-3 (schéma ci-contre), et en particulier des niveaux d'acide eicosapentaénoïque (EPA) et d'acide docosahexaénoïque (DHA), les chercheurs identifient une corrélation statistiquement significative entre une circulation sanguine plus élevée et un indice plus élevé Omega-3. Et lors de l'évaluation des fonctions neuropsychologiques des participants, les chercheurs confirment que les niveaux d'oméga-3 sont en corrélation avec la performance cognitive. Dans l'ensemble, l'étude montre une relation positive entre les statuts omega-3 EPA + DHA, la perfusion cérébrale et la cognition. Une recherche importante qui montre donc une corrélation entre les niveaux d'acides gras oméga-3 inférieurs et une perfusion moindre du cerveau, particulièrement dans les zones impliquées dans l'apprentissage, la mémoire, la dépression et la démence. Le Pr William S. Harris de l'Université de South Dakota School of Medicine conclut qu'en dépit des preuves considérables que les niveaux d'oméga-3 sont associés à une meilleure santé cardiovasculaire, leur rôle dans la santé mentale et la physiologie du cerveau reste encore à explorer. Ces résultats confirment l'intérêt des interventions alimentaires simples ayant un impact favorable sur la fonction cognitive et suggèrent à nouveau l'importance de cet axe microbiote-cerveau.