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ALZHEIMER : L’exercice aérobie, la plus évidente des préventions

Actualité publiée il y a 4 années 9 mois 6 jours
Brain Plasticity
La simple pratique, régulière de l'exercice est très probablement la meilleure et la plus simple des préventions contre le déclin cognitif

La pratique de l'exercice aérobie ou d’intensité modérée est liée à une fonction cérébrale améliorée, confirme cette étude de l’Université du Wisconsin, qui va même plus loin, elle pourrait même réduire le risque de développer la maladie d'Alzheimer. Ces conclusions, obtenues sur des participants à risque élevé de démence, publiées dans la revue Brain Plasticity, rappellent que la simple pratique, régulière de l'exercice est très probablement la meilleure et la plus simple des préventions contre le déclin cognitif.

 

L’étude est en effet menée auprès de personnes à risque de maladie d'Alzheimer (MA) en raison d'antécédents familiaux ou de prédisposition génétique. Ces participants ont suivi un programme de 6 mois d'entraînement aérobie. L’expérience montre une amélioration significative de leur métabolisme du glucose cérébral et de leurs fonctions cognitives supérieures (planification, flexibilité mentale…). Ces bénéfices cognitifs surviennent conjointement avec l'amélioration de la condition cardiorespiratoire.

Amélioration de la condition cardiorespiratoire et augmentation du métabolisme du glucose cérébral

 

L'étude a suivi 23 participants âgés cognitivement sains, relativement jeunes, ayant des antécédents familiaux ou un risque génétique élevé de MA. Tous les patients avaient un mode de vie sédentaire. Ils ont subi une série d'évaluations, dont des tests cardiorespiratoires, une évaluation de leur activité physique quotidienne, une imagerie du métabolisme du glucose cérébral et des tests cognitifs.

  • La moitié des participants ont reçu des conseils de mode de vie actif, sans autre intervention,
  • Les autres participants ont été invités à participer à un programme d'entraînement sur tapis roulant d'intensité modérée avec un coach personnel, 3 fois par semaine pendant 26 semaines.

L’expérience montre que ces personnes affectées à un programme d’exercice aérobie :

  • ont amélioré leur forme cardiorespiratoire,
  • réduit leur sédentarité,
  • obtenu de meilleurs scores aux tests cognitifs : la fonction exécutive, un aspect de la cognition documenté pour décliner avec la progression de la maladie d’Alzheimer, comprend les fonctions supérieures de planification, de concentration, de suivi des instructions et de multitâches.
  • L'amélioration de la condition cardiorespiratoire des participants s’avère associée à une augmentation du métabolisme du glucose cérébral dans le cortex cingulaire postérieur, une zone du cerveau touchée par la MA.

 

 

Un mode de vie actif, avec une pratique régulière de l’exercice aérobie peut améliorer considérablement les fonctions cérébrales et cognitives qui sont les plus touchées par la maladie. Enfin, les bénéfices sont particulièrement significatifs pour les personnes les plus à risque en raison d'antécédents familiaux ou d'une prédisposition génétique.

 

 

L’exercice physique, une piste thérapeutique prometteuse contre la MA : il n’existe pas de médicament permettant de traiter la maladie d’Alzheimer. La prévalence de la MA et des démences augmente avec le vieillissement des populations et il est urgent de développer des stratégies faciles à mettre en œuvre permettant de prévenir et de retarder la progression des maladies neurodégénératives. L’exercice physique fait partie des pistes thérapeutiques les plus prometteuses -et les plus accessibles. De nombreuses études avaient déjà suggéré que sa pratique permettait chez les individus asymptomatiques à risque de MA d’améliorer les marqueurs associés à la maladie.

 

 

Elaborer une prescription d'exercice : si de nombreux scientifiques et médecins reconnaissent l’efficacité de l’exercice contre de nombreux problèmes de santé, en particulier contre certains troubles de la santé mentale, il reste un travail considérable pour développer des interventions adaptées à la prise en charge de chaque pathologie et de chaque groupe spécifique de patients, explique en substance l’auteur principal, le Pr Ozioma C. Okonkwo, du Wisconsin Alzheimer's Disease Research Center.

 

Bref, si confirmés, -ce qui semble probable- ces résultats pourraient avoir un impact énorme sur la qualité de la vie et le vieillissement en bonne santé cognitive des personnes ayant une prédisposition aux démences.


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