AMINCISSEMENT: La Lipolyse ne fera plus le poids
C’est désormais officiel et applicable de suite. Est interdite en raison de la suspicion de danger grave qu’elle présente pour la santé, la pratique de certains actes de lyse adipocytaire à visée esthétique ou techniques d’amincissement non chirurgicales, utilisant des agents physiques externes.
Le décret du 11 avril a suivi de près la recommandation de la Haute Autorité de Santé tire les conséquences réglementaires de l'avis de la Haute Autorité de santé du 16 décembre dernier.
Censées détruire des cellules graisseuses (lyse adipocytaire) par rupture ou par solubilisation de la membrane de la cellule, réservées normalement à de petites surfaces, ces techniques utilisent les radiofréquences, le laser, les infrarouges ou encore les ultrasons. D'autres techniques invasives encore ont recours à l'introduction d'un agent chimique et/ou thermique dans le tissu adipeux. Des complications graves ont été rapportées chez 23 patients ayant eu recours à des injections et ayant développé suite à ces injections des lésions cutanées et sous-cutanées et des thromboses.
Les techniques de lyse adipocytaire à visée esthétique suivantes sont donc désormais interdites:
· lyse adipocytaire utilisant des injections de solutions hypo-osmolaires ;
· lyse adipocytaire utilisant des injections de produits lipolytiques (phosphatidylcholine ou déoxycholate de sodium) ;
· lyse adipocytaire utilisant des injections de mélanges mésothérapeutiques ;
· lyse adipocytaire utilisant la carboxythérapie ;
· lyse adipocytaire utilisant du laser transcutané, sans aspiration.
Les centres d'amincissement avaient fait l'objet d'une enquête diligentée au cours du dernier trimestre 2006 et du premier trimestre 2007 de la DGCCRF menée sur 141 centres et instituts de beauté répartis dans 35 départements du territoire métropolitain.Les centres indépendants, globalement axés sur les soins esthétiques, sont plus nombreux que les centres franchisés, dont l'amincissement est l'activité principale. L'enquête avait révélé un large recours aux techniques manuelles et/ou mécaniques et les équipements utilisés dans les centres sont très divers : matériels à usage médical ou paramédical (comme la pressothérapie, le laser, le palper-rouler mécanique). L'enquête concluait à un manque de rigueur dans le suivi et l'entretien des appareils.
Aucun des 141 établissements visités n'employait de médecin et 11 seulement utilisent les services d'un kinésithérapeute alors même que du matériel à usage médical était utilisé.
Enfin, l'information du consommateur s'était avérée déficiente en termes sanitaires (par exemple sur la mise en garde de contre-indications éventuelles quant à l'utilisation de certains appareils) et en termes de prix.