ANALGÉSIQUES : Efficaces aussi contre la douleur émotionnelle ?
Les médicaments contre la douleur en vente libre tels que l'ibuprofène et l'acétaminophène peuvent-ils influencer la façon dont nous traitons l'information ou dont nous éprouvons des émotions ? Cette revue de la littérature, à paraître dans la revue Policy Insights from the Behavioral and Brain Sciences suggère en effet une influence également apaisante de ces médicaments sur la douleur et la détresse émotionnelle. Un effet déjà suggéré avec le paracétamol…
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Les principaux points recueillis dans la littérature comprennent :
- Sur la sensibilité aux expériences émotionnellement douloureuses : vs placebo, les femmes qui ont pris une dose d'ibuprofène souffrent moins d'expériences émotionnellement pénibles ou douloureuses (comme l’exclusion d'un jeu ou une trahison). Cependant, l’effet est inverse chez les hommes…
- Sur la capacité d'empathie pour la douleur des autres : vs placebo, les participants ayant pris une dose d'acétaminophène éprouvent moins de détresse émotionnelle lorsqu'elles se retrouvent dans une situation où une personne éprouve une douleur physique ou émotionnelle et moins d’empathie pour la personne.
- Sur la capacité à traiter l'information : vs placebo, les personnes qui ont pris une dose d'acétaminophène commettent plus d'erreurs d'omission dans un jeu où on leur demande, à différents moments, d'accomplir ou de ne pas accomplir une tâche.
- Sur la réponse aux stimuli émotionnels : vs placebo, les personnes qui ont pris une dose d'acétaminophène évaluent des photos soit plaisantes et soit désagréables de manière moins extrême.
- Sur l’attachement aux biens :vs placebo, les personnes qui ont pris une dose d'acétaminophène demandent un prix moins élevé, ce qui suggère un attachement moindre.
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Préciser les effets psychologiques des analgésiques : les consommateurs attendent d’un médicament contre la douleur en vente libre qu’il soulage leurs symptômes physiques, mais ils ne prévoient pas les effets psychologiques, commentent les auteurs qui ajoutent que si ces médicaments pourraient peut-être ainsi élargir leurs indications,
d’autres recherches doivent confirmer non seulement leurs effets sur la santé mentale, en particulier chez des patients qui prennent déjà d'autres médicaments ou qui sont déprimés.
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