ANTIBIORÉSISTANCE : La bactérie de la peau qui défie les antibiotiques de dernier recours

Cette nouvelle souche de la bactérie Staphylococcus epidermidis, une bactérie « de la peau » généralement inoffensive, s’est bien construit une solide défense contre les antibiotiques. Certaines des mutations génétiques identifiées dans ces lignées leur confèrent une résistance non seulement à la rifampicine, mais aussi à des antibiotiques de dernier recours tels que la vancomycine. Ce microbe de « la flore humaine normale » a ainsi donné naissance à des souches pharmaco-résistantes que l'on trouve aujourd’hui dans les établissements de santé du monde entier.
Ces nouvelles souches bactériennes menacent de causer des infections nosocomiales dans le monde entier, difficilement contrôlables par les antimicrobiens disponibles. Et si la bactérie Staphylococcus epidermidis vit sur la peau humaine et est normalement inoffensive pour son hôte, lorsque la peau est lésée, ce qui est fréquemment le cas à l’hôpital, la bactérie peut entraîner des infections. Un risque élevé, souligne cet article publié dans Nature, en particulier chez les patients porteurs d’implants médicaux, tels que des cathéters à long terme ou des prothèses, ou encore des valvules cardiaques artificielles.
Une équipe de l'Institut Peter Doherty de Melbourne vient d’examiner des centaines d'échantillons de S. epidermidis collectés dans 96 hôpitaux et centres de recherche répartis dans 24 pays. Ils constatent que 3 lignées bactériennes, aujourd’hui présentes dans le monde entier, sont résistantes à presque tous les antibiotiques. Les chercheurs expliquent que certaines des mutations génétiques identifiées dans ces lignées leur confère une résistance non seulement aux antibiotiques de première ligne mais aussi de dernier recours comme la vancomycine.
Les directives cliniques actuelles recommandent la combinaison rifampicine et vancomycine pour le traitement des infections à staphylocoques afin de prévenir le développement d’une résistance encore plus aiguë.
Mais ici, les auteurs suggèrent que l’association pourrait plutôt favoriser la poursuite du développement de l’antibiorésistance chez S. epidermidis.
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