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ARTHRITE : Activité, repos, l’intervention doit être personnalisée pour chaque patient

Actualité publiée il y a 4 années 1 mois 1 semaine
Arthritis Care and Research
Il est nécessaire de personnaliser la prise en charge de chaque patient arthritique de manière à rapprocher son mode de vie le plus possible d’un modèle de vie équilibré (Visuel Adobe Stock 121235153)

Le temps passé à l’activité, au repos, à la sédentarité et au sommeil est très variable chez les patients arthritiques, il est donc logique de personnaliser la prise en charge de chaque patient, de manière à rapprocher son mode de vie le plus possible d’un modèle équilibré, conclut cette équipe de l’Université de Colombie britannique (Canada). Cette large analyse présentée dans la revue Arthritis Care and Research identifie ainsi 4 modèles de comportement très présents chez ces patients atteints de polyarthrite rhumatoïde, de lupus et d'arthrose du genou (Voir visuel ci-dessous).

 

La prise en compte de ces profils devrait être utile pour aider ces patients arthritiques à regagner un bon niveau de qualité de vie, souligne l’auteur principal, Lynne Feehan, du Service de physiothérapie de l’Université de la Colombie-Britannique : « notre étude révèle que les personnes atteintes d'arthrite sont susceptibles de suivre des modèles de vie très différents, ce qui suggère qu'une approche unique ne peut être adaptée à leur prise en charge ».

4 modèles de comportement très présents chez ces patients atteints de polyarthrite rhumatoïde, de lupus et d'arthrose du genou (Visuel Lynne Feehan).

Les patients arthritiques ne sont pas tous les mêmes 

Cette étude de cohorte transversale a analysé les données de 2 essais randomisés portant sur le mode de vie et l’organisation des journées de participants atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR), de lupus érythémateux systémique (LED) ou d'arthrose du genou (OA). Les participants ont été équipés, durant une semaine, de moniteurs d'activité et ont rempli un journal sur 24 heures pour renseigner leurs habitudes de sommeil, de repos, de sédentarité et d’activités.

L’analyse constate 4 modèles principaux de comportement :

  1. Les sédentaires « assis » dont la journée est répartie en 6,9 heures de sommeil, 1,6 heure de repos, 13,2 heures de sédentarité sans mobilité, 1,6 heure d’activités diverses, 20 mn de marche ;
  2. les mauvais dormeurs : 6,5 heures de sommeil, 1,2 heure de repos, 12,2 heures de sédentarité, 3,3 heures d’activités diverses du quotidien et 10 mn de marche ;
  3. les « gros » dormeurs : 8,4 heures de sommeil, 1,9 heure de repos, 10,4 heures de sédentarité, 2,5 heures d’activités diverses et 20 mn de marche ;
  4. les équilibrés : 7,4 heures de sommeil, 1,5 heure de sommeil, 9,4 heures de sédentarité, 4,4 heures d’activité diverses et 7 mn de marche « ciblée ».

L’objectif à assigner au patient sera de se rapprocher au maximum du modèle « équilibré ».

Un âge plus jeune, la position assise pour le travail, la pratique de marche en extérieur réduisent ou augmentent respectivement de (-5%, -45%, +43%) la probabilité d’adopter le comportement équilibré vs sédentarité assise.

 

Ces données suggèrent ainsi des interventions basées sur le profil d'activité-sommeil sur 24 heures personnalisé de chaque patient atteint de trouble arthritique. En particulier, chez les adultes passant le plus de temps dans la journée en position assise ou ne pratiquant pas la marche. Il s’agit donc de différencier les patients soulignent les chercheurs :

 

« les patients, même avec des diagnostics similaires, ne sont pas tous les mêmes et nous devons adapter notre prise en charge en ciblant selon les patients sur le sommeil, le repos et/ou la pratique d’une activité en fonction du profil actuel du patient, de ses souhaits et de son mode de vie ».