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ARTHRITE et GROSSESSE : Les inhibiteurs de TNF sans danger pour le bébé ?

Actualité publiée il y a 6 années 5 mois 1 semaine
Arthritis & Rheumatology
Les inhibiteurs du facteur de nécrose tumorale (TNF), n’augmentent pas, de manière significative, les risques pour la santé de l'enfant à naître

Les médicaments contre l'arthrite sans danger pour les femmes enceintes ou pour la santé de leur futur bébé ? C’est la conclusion de cette équipe de l’université McGill (Montréal) qui révèle que les inhibiteurs du facteur de nécrose tumorale (TNF), n’augmentent pas, de manière significative, les risques pour la santé de l'enfant à naître. Des conclusions présentées dans la revue Arthritis & Rheumatology qui suggèrent que si les médicaments traversent le placenta, ils n'augmentent pas les taux d'immunosuppression et ne compromettent pas la capacité de l'enfant à combattre les infections.

 

La polyarthrite rhumatoïde est une maladie handicapante aux symptômes physiques et émotionnels qui touche environ 1% de la population. La maladie auto-immune, qui entraîne l'inflammation chronique des articulations et d'autres parties du corps, touche 2 à 3 fois plus de femmes que d'hommes, dont parfois de jeunes mamans. S’il n'existe aucun traitement curatif, les inhibiteurs des facteurs de nécrose tumorale sont couramment utilisés pour réduire l'inflammation et pour soulager la douleur.

 

L’équipe qui a suivi près de 3.000 enfants nés de mères atteintes de polyarthrite rhumatoïde ainsi qu'un groupe d'environ 15.000 enfants témoins, choisis au hasard, constate chez les enfants exposés aucun risque significatif d’effets secondaires graves vs ceux de mères atteintes mais n'ayant pas été exposés au médicament. Précisément, dans le groupe d'enfants nés de mères souffrant de polyarthrite rhumatoïde, 380 enfants avaient été exposés aux inhibiteurs de TNF, et 3,2 % d'entre eux présentaient des infections graves. Ce taux n'est que légèrement supérieur à celui des enfants nés de mères atteintes de polyarthrite rhumatoïde n'ayant pas été exposés aux inhibiteurs de TNF (2 %) et à celui du groupe témoin (1,9 %). Ainsi, si le médicament traverse la barrière placentaire, il ne semble pas augmenter le taux d'immunosuppression ou compromette la capacité de l'enfant à combattre les infections.

 

Pas de stress ! L’auteur principal, le Dr Évelyne Vinet, souhaite rassurer les femmes : « Il sera très rassurant pour les femmes enceintes de savoir qu'il n'existe pas nécessairement de lien entre les infections et les médicaments contre la polyarthrite rhumatoïde, comme les inhibiteurs des facteurs de nécrose tumorale ; il est important de faire connaître ces conclusions, de manière à ce que les femmes désirant avoir des enfants comprennent qu'elles peuvent vivre une grossesse normale sans avoir à subir un stress inutile. »

 

Les auteurs appellent cependant à poursuivre les recherches et, dans l’attente, de suivre les recommandations actuelles de traitement des femmes enceintes atteintes de polyarthrite rhumatoïde.


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