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ASPARTAME: "Pourrait ne pas convenir aux femmes enceintes" une mention désormais obligatoire

Actualité publiée il y a 13 années 7 mois 2 jours
Parlement européen

La Commission de l'Environnement, de la Santé publique et de la Sécurité alimentaire du Parlement européen a adopté au 19 avril, la 2è lecture du règlement concernant l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires. Intégré à ce règlement, un amendement qui consiste à rendre obligatoire la mention "pourrait ne pas convenir aux femmes enceintes" lorsque des produits contiennent de l'aspartame, proposé par la Députée européenne Corinne Lepage.

Corinne Lepage se félicite de la prise en compte par le Parlement européen du principe de précaution au profit des femmes enceintes qui consomment des produits contenant de l'aspartame : "Nous innovons puisque c'est la première fois que l'on tire les conséquences de l'incertitude scientifique quant à l'impact négatif de l'aspartame pour les femmes enceintes, une vraie victoire pour les consommateurs, et une belle façon de répondre à l'inertie de l'EFSA, de la Commission européenne et des Etats membres dans ce domaine !"


Cette initiative fait référence à l'étude épidémiologique examinant, sur 59.334 femmes enceintes consommatrices de boissons fraîches, dont de sodas, l'association entre la consommation de boissons non alcoolisées contenant des édulcorants artificiels et le risque accru d'accouchement prématuré (American Journal of Clinical Nutrition- Halldorsson et al., 2010 (2)). Selon cette étude, le ratio pour les femmes qui consomment 4 portions de ces boissons chaque jour, s'élèverait à 1,78 (IC 95%: 1,19, 2,66), soit un risque de 78% plus élevé vs celui des non-consommatrices.

"Faut-il avoir peur de l'aspartame ?": Le 16 avril dernier, Corinne Lepage avait organisé une audition sur Cette audition avait réuni les scientifiques auteurs des plus récentes études sur les effets sur la santé de l'aspartame, des représentants de l'EFSA, de la Commission européenne, de l'industrie et des ONGs. A l'issue de l'audition Corinne Lepage s'était étonnée “de la légèreté avec lequel le sujet est traité et du jeu de rôle qui s'est instauré entre l'industrie, l'EFSA et la Commission, chacun se renvoyant la balle”. Pourla députée européenne, "il était inadmissible que la Dose Journalière Admissible (DJA) pour l'aspartame calculée en 1980 sur la base d'études non indépendantes, fournies par le fabricant lui même, et très controversées servent encore de base aujourd'hui, et que ni l'EFSA, ni la Commission, n'acceptent de rouvrir la discussion".

Aujourd'hui Corinne Lepage se félicite de l'adoption de ce principe de précaution au profit des femmes enceintes.

Car l'Agence française, Anses, suit de près la position de l'Agence européenne Efsa, sur l'absence de preuves suffisantes pour modifier à la baisse la dose journalière admissible (DJA) d'aspartame ou d'autres édulcorants intenses. Néanmoins, l'Agence française vient tout de même de décider de lancer une nouvelle évaluation des bénéfices et des risques nutritionnels de ces édulcorants. Un groupe de travail a été mis en place, chargé d'évaluer la nécessité éventuelle de nouvelles recommandations pour des populations sensibles, en particulier les femmes enceintes.