Découvrez nos réseaux sociaux
Actualités

ATHÉROSCLEROSE: Des nano-bombes vasodilatatrices à retardement

Actualité publiée il y a 12 années 6 mois 3 semaines
Nature Nanotechnology

Alors que les maladies cardiovasculaires et, en premier lieu, l'athérosclérose sont responsables d’un décès sur 3, un traitement intelligent qui permettrait de cibler juste les zones des vaisseaux malades, permettrait aussi d’éviter tous les effets secondaires des traitements existants qui vont dilater les vaisseaux sains comme malades, entrainant parfois une chute de la pression sanguine. C’est promesse tenue, avec cette recherche suisse présentée dans la revue Nature Nanotechnology qui ouvre une nouvelle voie en médecine vasculaire.

Afin d'accroître l'efficacité des traitements contre l'athérosclérose et limiter les effets secondaires, une équipe de chercheurs de l'UNIGE, des HUG et de l'Université de Bâle a développé la capacité de délivrer le vasodilatateur via de « nanocontainers » et exclusivement dans les zones malades. Bien qu'aucun biomarqueur spécifique n'ait été identifié pour l'athérosclérose, un phénomène physique inhérent à la sténose ou rétrécissement des vaisseaux sanguins, connu en Physique sous le nom de « contrainte de cisaillement » a donné aux chercheurs un repère possible pour les zones malades. En faisant usage de ce phénomène, l'équipe de chercheurs a pu ainsi développer de micro-bombes à retardement sous forme de nano-réservoirs qui, sous la pression de la contrainte de cisaillement dans les artères sténosées, libèrent le médicament vasodilatateur.


En réorganisant la structure de certaines molécules thérapeutiques en nanocontainers, les scientifiques sont même parvenus à leur donner une de lentille, permettant à ces nanocontainers d'un nouveau genre de se déplacer sans encombre dans les artères saines. Ainsi, cette nanostructure s'avère stable sauf lorsqu'elle est soumise à la contrainte de cisaillement des artères sténosées. Le contenu vasodilatateur est donc distribué uniquement aux artères sténosées, augmentant ainsi considérablement l'efficacité du traitement et réduisant les effets secondaires.

« Une recherche qui ouvre de réelles nouvelles perspectives dans le traitement des maladies cardiovasculaires », explique Andreas Zumbuehl du Département de chimie organique de l'UNIGE.

Source: Nature Nanotechnology via Eurekalert (AAAS) et Université de Genève « Researchers develop a 'time bomb' to fight cardiovascular disease »

Lire aussi: CHOLESTÉROL et athérosclérose: Découverte d'une protéine protectrice prometteuse


Autres actualités sur le même thème