AUTISME: L'intervalle entre deux grossesses, un révélateur de risque
Moins d’un an ou plus de 5 ans d’intervalle entre deux naissances, l'intervalle, très court ou plus long entre 2 naissances, semble lié à un risque d’autisme accru pour le second enfant à naître, révèle cette étude finlandaise. Ses conclusions, présentées dans le Journal of the American Academy of Child and Adolescent Psychiatry apportent une preuve supplémentaire de l’impact des facteurs environnementaux, au cours de la période périnatale, dans le développement de l'autisme.
Cette analyse de données de 7.371 enfants, nés entre 1987 et 2005 en Finlande, participant à la cohorte Finnish Prenatal Study of Autism (FIPS-A), montre que les enfants qui ont été conçus soit moins de 1 an, soit plus de 5 ans après la naissance de leur frère, sont plus susceptibles d'être diagnostiqués avec un trouble du spectre autistique (TSA) que les enfants conçus dans un intervalle de 2 à 5 ans suivant la précédente naissance. Les chercheurs ont pris en compte les facteurs de confusion possibles, comme l'âge des parents, le nombre d'enfants dans la fratrie et les antécédents familiaux de troubles psychiatriques.L'analyse révèle, précisément, que, le risque d'un diagnostic d'autisme chez les enfants
· conçus moins de 12 mois suivant la naissance de leur frère est accru de 50% par rapport à celui d'enfants conçus dans un intervalle de 24 à 59 mois.
· conçus après un intervalle de 60 à 120 mois, est accru de 30%,
· conçus après un intervalle de plus de 120 mois, est accru de 40%.
L'espacement entre 2 grossesses, un « proxy » révélateur de risque : Le Pr Keely Cheslack-Postava, de la Columbia University, co-auteur de l'étude, qualifie l'espacement entre les grossesses non pas de facteur direct de risque de TSA, mais d'un « proxy » ou révélateur d'une combinaison d'autres facteurs plus directement liés au risque de troubles de développement chez l'enfant. En d'autres termes, cet espacement pourrait être un indice d'autres facteurs liés à l'environnement périnatal. L'auteur principal de l'étude, le Dr Alan Brown insiste sur l'intérêt de travailler sur de larges échantillons à partir de données couvrant toute la période périnatale dont la conception et la grossesse. Un éditorial dans le même numéro insiste également sur l'importance de la prise en compte, dans la détection du risque, de ces multiples marqueurs de la vie prénatale et postnatale.
Sources: Journal of the American Academy of Child and Adolescent Psychiatry October 2014 doi.org/10.1016/j.jaac.2014.06.009 Increased Risk of Autism Spectrum Disorders at Short and Long Interpregnancy Intervals in Finland
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