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AUTISME: Près de 60% du risque est génétique

Actualité publiée il y a 10 années 5 mois 1 semaine
Nature Genetics

C’est l’évaluation menée par ce consortium de chercheurs de la Mount Sinai School qui affectent ainsi à des variants génétiques communs l'essentiel du risque de trouble du spectre autistique (TSA). Des variants fréquents en population générale donc présents également chez des personnes sans trouble, conclut l’étude, publiée dans la revue Nature Genetics.


Ainsi cette susceptibilité à l'autisme est très clairement héréditaire, souligne le Pr Joseph D. Buxbaum, directeur du Seaver Autism Center et professeur de psychiatrie à l'École de médecine du Mont Sinaï. A ces facteurs génétiques finalement fréquents peuvent venir s'ajouter d'autres facteurs génétiques rares qui vont déclencher le développement du trouble chez un membre de la famille en particulier.

L'équipe du Mount Sinaï a travaillé en collaboration avec le Consortium menant l'étude PAGES (Population-Based Autism Genetics and Environment Study) pour mener cette analyse des variations de séquences d'ADN. L'objectif, préciser la contribution et les interactions de la génétique et des autres facteurs, environnementaux, dans le développement de l'autisme. D'autant que des études récentes indiquent aussi la responsabilité de mutations rares, de novo ou mutations spontanées non héritées, dans certains cas de TSA- tout comme dans la schizophrénie.

L'analyse révèle qu'environ 52,4% du risque d'autisme est attribuable à des variations héréditaires à la fois communes et rares, les mutations spontanées ne représentant que 2,6% du risque.

Ainsi, la majorité du risque est déjà sous-jacente dans l'architecture génétique de la famille elle-même et les mutations de novo, qui peuvent se produire dans le sperme d'un père âgé par exemple, sont également des facteurs clés mais qui viennent s'ajouter au risque familial sous-jacent.

L'impact sur le risque d'autisme de variations génétiques présentes chez la plupart des gens reste difficile à évaluer, expliquent les chercheurs, en raison des tailles limitées d'échantillons. Cependant, lorsqu'ils font un parallèle avec les études récentes sur la schizophrénie, menées sur l'ensemble du génome, ces données suggèrent la participation de plus de 100 variantes génétiques communes. L'étude PAGES permet d'accomplir les mêmes avancées pour l'autisme : Menée sur près de 3.000 cas de TSA, appariés à des témoins sans TSA, les chercheurs montrent qu'une grande partie des variants génétiques associés à l'autisme sont bien présents aussi en population générale. A ces variants se combinent des facteurs spécifiques du risque comme des délétions et des duplications dans le matériel génétique et les mutations de novo. Même si ces mutations spontanées ne représentent qu'une petite fraction du risque, elles constituent des indices importants pour la compréhension des fondements moléculaires de la maladie.

Ainsi, dans une famille, une mutation de novo peut être le facteur déterminant qui mène au développement et à la manifestation du TSA chez un membre de la famille, en particulier.

Source: Nature Genetics 20 July 2014 doi:10.1038/ng.3039 Most genetic risk for autism resides with common variation

Lire aussi : AUTISME: Une paternité de plus en plus tardive responsable du nombre de cas?

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