AVC, CRISE CARDIAQUE: Le risque s'élève en cas de dépression
Quelle interaction entre la pression artérielle et la dépression ? La dépression est-elle un déclencheur d’évènement cardiaque en cas de risque déjà élevé ? Car, les symptômes de dépression, au même titre que des niveaux extrêmes de pression artérielle, annoncent un risque élevé d'événements cardiovasculaires, en particulier chez les sujets à antécédents cardiaques. Ces conclusions d’une étude de l’Université de Glasgow présentée au Congrès ESC 2015 appellent à traiter les patients présentant des symptômes dépressifs pour réduire leur risque de maladie ou d’événement cardiaque.
De précédentes études ont montré que les patients souffrant de maladies cardiaques, de diabète ou d'antécédent(s) d'AVC sont plus susceptibles de récidive d'événement cardiaque, en particulier en cas de pression artérielle extrême ou de symptômes dépressifs. Cette étude est la première à examiner de manière spécifique la relation entre les symptômes dépressifs et une pression artérielle extrême et l'incidence de la crise cardiaque et de l'AVC.
Le Dr Bhautesh Jani, de l'Université de Glasgow et son équipe ont suivi 35.357 patients atteints de maladie cardiaque, de diabète ou ayant subi un AVC. Ces patients ont été évalués pour la dépression (via le test hospital anxiety and depression score - HADS-D), leurs pressions systolique et diastolique ont été mesurées, la survenance d'événements cardiovasculaires prise en compte.
L'analyse constate que :
· 3.939 patients soit 11% ont subi un événement cardiovasculaire au cours des 4 années de suivi,
· Le risque de crise cardiaque, d'AVC, d'insuffisance ou de décès cardiaque est accru de 83% chez les patients déprimés avec une pression artérielle élevée (HTA),
· le même risque accru de 36% chez les patients déprimés à faible pression artérielle, par rapport à ceux ayant une pression artérielle normale et l'absence de symptômes dépressifs.
La combinaison dépression + haute ou basse pression sanguine entraîne le risque le plus élevé d'événement vasculaire à 4 ans. 2 indicateurs probables d'une forme plus sévère de maladie cardiovasculaire, non détectée et pouvant donc entraîner les effets les plus sévères.
L'appel est simple, il s'agit de contrôler régulièrement la pression artérielle et de traiter les patients présentant des symptômes dépressifs pour réduire le risque de maladie ou d'événement cardiaque. Alors qu'à ce jour aucune étude ne démontre que le traitement de la dépression peut améliorer les résultats cardiovasculaires, c'est aussi un appel à d'autres recherches pour mieux comprendre l'interaction entre la pression artérielle et la dépression.
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