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AVC: La protéine qui prédispose au risque

Actualité publiée il y a 9 années 6 mois 5 jours
Developmental Cell

Les capillaires du cerveau, impliqués dans le risque d’accident vasculaire cérébral, sont très différents des petits vaisseaux sanguins des autres organes. Cette étude de l’Université de Göteborg, menée sur la souris, révèle qu'une protéine particulière, présente dans les plus « minuscules » vaisseaux sanguins du cerveau peut ainsi affecter le risque d'AVC. Ces données, présentées dans la revue Developmental Cell, pourraient expliquer pourquoi, chez certaines personnes le risque d’AVC est plus élevé.


Plusieurs composants sont impliqués dans le risque d'accident vasculaire cérébral.

1. Ces tout petits capillaires du cerveau, différents des vaisseaux des autres organes, en particulier en raison de leurs parois beaucoup plus compactes, qui vont permettre l'apport aux cellules nerveuses des nutriments dont elles ont besoin.

2. La barrière hémato-encéphalique qui exerce un contrôle strict sur les substances avec lesquelles les cellules nerveuses du cerveau peuvent entrer en contact. Si cette fonction de protection est déficiente, le risque d'AVC et d'autres complications est augmenté.

3. Les péricytes, un type de cellules essentielles au développement des capillaires, sont eux-mêmes, essentiels au développement de la barrière hémato-encéphalique- une fonction unique aux péricytes du cerveau.

4. Enfin, cette fameuse protéine, FoxF2, absente des péricytes d'autres organes, mais qui, dans le cerveau va coordonner les modifications des capillaires et est nécessaire pour la formation de la barrière hémato-encéphalique au cours du développement fœtal.

Trop ou trop peu de protéine FoxF2 accroît le risque de différents défauts dans les vaisseaux sanguins du cerveau et de développer l'AVC. Si les chercheurs démontrent l'implication de FoxF2 dans le risque d'AVC chez la souris, ils notent également que des changements majeurs dans une région du chromosome 6 ont déjà été associés, chez les humains, à un risque accru d'AVC, mais sans déterminer exactement le ou les gènes impliqués dans ce risque.

Le gène FoxF2 est donc un candidat très intéressant, car il est situé en plein milieu de cette région chromosomique. Des recherches sont actuellement en cours, avec des généticiens pour regarder comment des variations de FoxF2 peuvent affecter, chez l'Homme, le risque d'accident vasculaire cérébral.


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