Baisse de l'AUTOMÉDICATION : Pouvoir d'achat, méfiance ou comportement responsable ?
Crise du pouvoir d’achat ou changement de comportement des Français ou encore méfiance face au Médicament? L'AFIPA qui représente les industriels des médicaments d'automédication vient de publier les derniers chiffres du marché 2010, concluant à un léger recul du marché malgré une stablité des prix des prix des médicaments OTC. Pour l’Association, qui a tout de même en charge de promouvoir ces médicaments, il s’agirait là d’une évolution de comportement des usagers vers une automédication responsable.
Le marché de l'automédication perd, en effet, en 2010, 1,2% en volume et 0,8% en valeur par rapport à 2009, une baisse qui s'accélère par rapport à l'année précédente et commentée comme résultant de l'absence de pandémie en 2010 vs 2009. Le chiffre d'affaires atteint 1,9 Md€ pour près de 420 millions d'unités sur un marché total qui représente 35 milliards d'euros. 1 officine sur 2, propose le libre accès qui concerne aujourd'hui 350 médicaments. Le groupe Sanofi arrive en tête des ventes avec 11% du marché (Voir schéma ci-contre).
L'évolution des prix moyens de l'automédication est qualifié de stable même si l'on constate une hausse de 0,4% en 2010 (vs1% en 2009) et le prix moyen d'un médicament s'élève à 4,60€. 62% des usagers dépensent plus de 20 euros par an pour l'achat de médicaments d'automédication avec une hausse des indécis sur ces achats et 75% des usagers déclarent réutiliser des médicaments dont ils disposent, ce qui peut être interpréter comme une attention plus soutenue des usagers sur leurs dépenses de santé avec la baisse du pouvoir d'achat. On rappelera également les conclusions de décembre dernier de l'Observatoire des prix des médicaments qui mettaient en avant des écarts de prix de 1 à 3, d'une officine à une autre, sont constatés sur certains médicaments en libre accès. Enfin, la franchise de 0,5 € appliquée depuis 2008 sur les médicaments, incite les usagers à faibles revenus à réduire leur consommation de médicaments aux médicaments essentiels et à renoncer à des soins utiles.
Le rôle renforcé de conseil du pharmacien: Sur le libre-accès, 60% des Français y ont recours et le conseil du pharmacien reste utile pour 74% d'entre eux. L'image du pharmacien est renforcée d'autant que la majorité des usagers se sentent encore insuffisamment informés en particulier sur une séparation claire entre médicaments et autres produits à l'officine.