BIEN-ÊTRE : « Faire » rend plus heureux qu’« Avoir »
« Si vous voulez être plus heureux, il peut être judicieux de déplacer une partie de votre consommation de biens matériels vers de nouvelles expériences », conseillent en substance ces chercheurs de l’Université du Texas à Austin, qui promettent un plus grand bien-être avec un tel choix de vie. Si la théorie vaut pour le superflu et est sans doute partagée par un grand nombre de personnes, ces chercheurs apportent ici les preuves de son fondement à travers 2 études. Ils montrent qu’« acheter » de l’expérience rend plus heureux et de manière plus immédiate qu’acheter des biens de consommation. En bref, "faire" rend plus heureux qu’"avoir".
Certains achats sont donc préférables à d'autres dans l’optique spécifique du bonheur. L'auteur principal Amit Kumar, professeur de marketing, et son équipe constatent en effet que les consommateurs sont plus heureux lorsqu'ils dépensent pour des achats expérientiels que pour des achats matériels.
Faire de nouvelles expériences rend bien plus heureux
- Une première étude est menée avec 2.635 adultes répartis au hasard entre un groupe « matériel » et « expérientiel ». Les participants ont reçu des SMS aléatoires pendant la journée permettant de suivre leur comportement d'achat et les émotions ressenties. Les acheteurs de matériel ont acheté des articles tels que des bijoux, des vêtements ou des meubles, tandis que les acheteurs d’expériences ont assisté à des événements sportifs, ont dîné au restaurant ou participé à diverses autres expériences. Cette première expérience montre le bonheur perçu est plus élevé chez les participants assignés aux achats expérientiels que chez les participants assignés aux achats matériels, quel que soit le produit ou le service et quel que soit son coût.
Ainsi, l’étude montre que la consommation expérientielle est systématiquement associée à un bonheur beaucoup plus élevé que la non-consommation ou que la consommation de biens matériels et cela pour toutes les sous-catégories d'achats expérientiels vs biens matériels.
- Dans une deuxième étude, les chercheurs ont demandé à plus de 5.000 participants d'évaluer d'abord leur bonheur, puis d'indiquer s'ils avaient utilisé, apprécié ou consommé un achat matériel ou expérientiel au cours de la dernière heure. S'ils répondaient par l’affirmative, les participants devaient renseigner leur achat et répondre à toute une série de questions. L’analyse aboutit au même effet : « la consommation d’une expérience est associée à plus de bonheur » et quel que soit le moment (: avant, pendant ou après la consommation) où le bonheur est « évalué ».
Les chercheurs expliquent que ce bonheur lié aux expériences plus qu’aux objets, réside probablement dans la force des souvenirs…La recherche vient ainsi combler ce que ses auteurs nomment une « lacune notable dans la littérature » sur « l'avantage expérientiel ».
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