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BINGE DRINKING : Comment il inhibe le développement du cerveau

Actualité publiée il y a 5 années 5 mois 3 semaines
eNeuro
La croissance du cerveau est inhibée par la consommation excessive d'alcool.

L’adolescence est la période au cours de laquelle le cerveau est « mis au point » pour être en mesure de s’adapter aux responsabilités des adultes, écrivent ces chercheurs de l’Oregon Health & Science University. Leurs travaux, présentés dans la revue eNeuro confirment que l'exposition à l'alcool au cours de cette tranche d'âge modifie la capacité d'apprentissage individuelle : la croissance du cerveau est inhibée par la consommation excessive d'alcool.

 

La recherche, menée chez sur des singes macaques rhésus montre les effets de l’alcool en excès sur le cerveau d’animaux adolescents et de jeunes adultes : une forte consommation d'alcool réduit ainsi le taux de croissance du cerveau de 0,25 millilitre par an pour chaque gramme d'alcool consommé par kilogramme de poids corporel. En termes humains, la dose testée équivaut à 4 bières par jour.

 

L'auto-intoxication chronique à l'alcool réduit le taux de croissance du cerveau, de la substance blanche cérébrale et du thalamus sous-cortical, observent les chercheurs, en mesurant la croissance du cerveau par imagerie par résonance magnétique de 71 macaques rhésus qui consommaient volontairement de l'éthanol ou de l'alcool. Les scientifiques ont précisément pris en compte l'absorption d’alcool, le régime alimentaire, les horaires quotidiens et les données de santé, excluant ainsi d'autres facteurs susceptibles de fausser les résultats. De cette manière, ils évitent les biais liés à l’auto-déclaration.

 

Caractériser une croissance cérébrale « normale » : l’étude est aussi la première à caractériser une croissance cérébrale normale, ici de 1 millilitre par 1,87 an chez les macaques rhésus à la fin de l'adolescence et au début de l'âge adulte. Et, à partir de là, à révéler cette diminution du volume de différentes zones du cerveau en raison de la consommation volontaire d’éthanol. Certes, il reste à associer ces différences structurelles à des effets à long terme sur les fonctions mentales et cognitives, cependant la preuve est faite d’un déficit de croissance…

 

« Il faudra maintenant répliquer ces résultats en montrant que l'exposition à l'alcool au cours de cette tranche d'âge modifie, selon un processus similaire, la capacité d'apprentissage individuelle des humains».


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