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BISPHÉNOL A et phtalates: Une exposition inquiétante en maternité

Actualité publiée il y a 13 années 4 mois 3 semaines
InVS - BEH

Cette étude pilote Elfe nous donne déjà quelques indications sur l’exposition à des substances comme le bisphénol A (BPA) ou les phtalates, reconnus comme des perturbateurs endocriniens, des mères, à la maternité. On sait que ces facteurs agissent dès la période in utero et périnatale et peuvent induire des effets sur le développement et la reproduction. On apprend ici que certains types d’accouchement peuvent exposent particulièrement les mères à ces substances.

La cohorte Elfe (Étude longitudinale française depuis l'enfance), lancée par L'Institut National d'Etudes Démographiques (INED) et l'Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (Inserm) va suivre 20.000 enfants, nés en France en 2011, jusqu'à l'âge adulte pour mieux comprendre les facteurs environnementaux dont les exposition aux substances chimiques qui influencent leur développement et leur santé. Il s'agit ici des premiers résultats de l'étude pilote Elfe réalisée en octobre 2007.


en Rhône-Alpes et Seine-Saint-Denis sur 571 naissances, souhaitait, au départ, tester les procédures de collecte afin d'en tirer des enseignements scientifiques pour dimensionner l'étude au niveau national, en particulier pour le dosage des polluants comme le bisphénol A (BPA) ou les phtalates. Au total, 279 échantillons d'urine ont été collectés chez les mères en salle de naissance dans un tube en polypropylène.

Elle nous apporte aussi, une première estimation de l'imprégnation maternelle à ces substances en maternité dans 2 régions françaises. Le BPA total et libre a été détecté respectivement chez plus de 90% et 74% des échantillons urinaires. Pour les phtalates, les trois métabolites du DEHP ont été détectés dans plus de 95% des échantillons d'urine. Les taux médians de BPA total et libre étaient supérieurs, pour les accouchements par césarienne ou forceps, aux taux mesurés pour les accouchements par voie naturelle. Les teneurs urinaires en BPA et en phtalates (MEHP) étaient donc supérieures, pour les accouchements par césarienne ou forceps vs accouchements naturels.

les poches urinaires posées chez les femmes césarisées.

Des résultats qui mettent en évidence des voies d'exposition possibles, via les dispositifs médicaux, des femmes enceintes et de leurs nouveau-nés lors de longs séjours hospitaliers et qui devront entraîner la mise en place d'études de biosurveillance dans cette population.

28 juin 2011 / n° 25

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