CALVITIE : Découverte d'un peptide «miracle» pour la repousse des cheveux
Cette étude intéressera plus d’un homme. Ces chercheurs de l'UCLA enquêtaient sur la façon dont le stress affecte la fonction gastro-intestinale et, par hasard, au cours de leurs recherches ont identifié un composé chimique qui favorise, en bloquant une hormone liée au stress, la croissance des cheveux. Le rôle du stress est bien reconnu dans le grisonnement des cheveux, mais aussi dans la chute des cheveux. Au fil des années, de nombreux médicaments pour favoriser leur repousse ont été lancés, parmi eux, le Minoxidil et ses différents génériques. Mais ces traitements restent d’une efficacité limitée. Cette découverte fortuite, qui ouvre la voie à un nouveau traitement pour traiter la perte de cheveux liée au stress chronique et au vieillissement, est publiée dans l’édition en ligne du 17 février de la revue PLoS ONE.
Principal médicament existant, le minoxidil est un vasodilatateur utilisé en traitement de l'hypertension par voie orale. Il se trouve qu'il avait aussi un effet secondaire intéressant: les patients traités voyaient leur pilosité se développer et l'arrêt de la chute des cheveux chez les personnes atteintes d'alopécie (alopecia areata). Le Minoxidil 2% est dans le domaine public et il existe de nombreux génériques (Alopexy®; Alostil®; Lonoten®; Unipexil® Minoxidil).
Les résultats montrent qu'un traitement de courte durée avec ce composé provoque, chez des souris stressées, une repousse des cheveux étonnante et à long terme, explique le Pr. Mulugeta Million, professeur adjoint de médecine à l'UCLA et auteur de la recherche. De nouvelles voies sont ouvertes pour traiter la perte de cheveux chez l'homme par la modulation des récepteurs d'hormones du stress, en particulier la perte de cheveux liée au stress chronique et au vieillissement."
Les chercheurs menaient leur recherche sur des souris génétiquement modifiées pour surproduire une hormone de stress appelée facteur de libération de la corticotrophine, ou CRF. Quand ces souris vieillissent, elles perdent leurs cheveux et deviennent chauves sur le dos, ce qui les rend visuellement distinctes de leurs homologues souris non modifiées. Les chercheurs ont mis au point ce composé chimique, un peptide appelé astressine-B, et démontré sa capacité à bloquer l'action de la CRF.
Les chercheurs ont injecté ce peptide aux souris chauves. 3 mois plus tard, les chercheurs constatent que ces souris étaient redevenues semblables à leurs homologues « non stressées » et avaient retrouvé leurs cheveux sur le dos.
Le peptide astressin-B est un facteur de croissance remarquable des cheveux, chez la souris, même sur une très courte durée de traitement : un traitement de 5 jours consécutifs maintient ses effets jusqu'à quatre mois.des résultats qui doivent encore être validés chez l'Homme.