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CANCER COLORECTAL: Curcumine et silymarine, la piste phytochimique

Actualité publiée il y a 8 années 4 mois 3 jours
Journal of Cancer

Cette recherche de l’Université Saint-Louis montre que l’exposition de cellules cancéreuses du côlon, d’abord à la curcumine, un composé du curcuma en poudre, ou safran des Indes, puis à la silymarine, un composé du Chardon-Marie (une plante de la famille des Astéracées) non seulement stoppe la multiplication et la propagation du cancer mais élimine la plupart des cellules cancéreuses. Des conclusions présentées dans le Journal of Cancer qui ajoutent à la liste des composés naturels, plantes médicinales ou aliments prometteurs contre les cancers.

De nombreuses études ont déjà documenté les propriétés de la curcumine, le polyphénol responsable de la couleur du curry ou safran des Indes. Parmi ses propriétés, ses effets anti-inflammatoires contre la tendinite en particulier, sa capacité à réduire l'excès de triglycérides ou encore à booster la santé cognitive. Ainsi, la curcumine a déjà été évoquée contre la progression des maladies d'Alzheimer et de Parkinson. Sa capacité anti-cancéreuse a déjà été documentée dans les cancers du sein et de la prostate. La silymarine est un composé du chardon-Marie, une « fleur des champ » de la famille des Astéracées. Déjà connue pour ses bénéfices dans les maladies du foie, la silymarine montre ici sa capacité anticancéreuse lorsque combinée à la curcumine.


En exposant des cultures cellulaires de cellules de cancer du côlon à la curcumine, puis à la silymarine, les chercheurs de l'Université de Saint Louis montrent l'efficacité de ce double coup phytochimique : la combinaison stoppe la multiplication des cellules cancéreuses et entraîne la mort cellulaire. Selon ces scientifiques, c'est donc une approche thérapeutique alternative prometteuse, aux traitements médicamenteux standards qui vient d'être identifiée, exempte de problèmes de toxicité et d'effets secondaires.

En attendant, un peu de piquant dans nos aliments ? Certes, l'étude à ce stade in vitro, reste préliminaire et des essais devront encore être menés, chez un modèle animal, puis chez l'homme, y compris pour ajuster les formules et les doses. Cependant, pour cette équipe spécialisée dans l'utilisation des agents phytochimiques, ceux-ci semblent extrêmement prometteurs pour prévenir ou traiter les maladies -comme le cancer du côlon- causées par des facteurs de mode de vie, en particulier associés à l'alimentation. « Des concentrations de curcumine et de silymarine trop élevées pourraient être nocives. Nous avons encore beaucoup à apprendre, et à ce stade, nous pouvons déjà ajouter un peu de piquant à notre alimentation, avec le curry par exemple ».


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