CANCER COLORECTAL : La durée de l’obésité fait toute l’ampleur du risque
L'excès de poids est un facteur de risque établi de cancer colorectal et sa prévalence augmente rapidement partout dans le monde : on estime aujourd’hui que 300 millions d'adultes souffrent d'obésité et qu’1,4 milliard de personnes sont en surpoids. Dans quelle mesure ces prévalences élevées du surpoids et de l’obésité peuvent-elles influer sur la prévalence du cancer colorectal ? En particulier, l'exposition à un excès de poids tout au long de la vie est-il susceptible d’impacter encore plus le risque de cancer colorectal ? Cette équipe de la Heidelberg University (Allemagne) confirme une association plus forte de l'excès de poids à vie ou sur une longue durée, que l'excès de poids mesuré à un moment donné, avec le risque de cancer colorectal.
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Il s’agit d’une étude cas-témoins menée auprès de 5.635 patients atteints de cancer colorectal et de 4.515 témoins. Les chercheurs ont estimé l'association de l'excès de poids et du risque de cancer, en prenant en compte l'exposition cumulée à vie à l'excès de poids, soit le nombre pondéré d'années vécues avec un excès de poids ou l'obésité. Les études précédentes études n’avaient pas tenu compte de l'exposition cumulée à vie.
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L’analyse confirme que :
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l'exposition à vie ou la durée de l'exposition à l'excès de poids sont plus fortement associées avec le risque de cancer
que l'excès de poids à un moment donné ;
- une association est confirmée entre le nombre d’années passées en état d’obésité avec un risque accru de 25% de cancer colorectal pour une durée d’obésité située dans le premier quartile jusqu’à un risque multiplié par 2,5 pour une durée d’obésité située dans le dernier quartile.
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Concrètement la durée passée en situation de surpoids ou d’obésité influe de manière plus forte sur le risque de cancer colorectal qu'on ne le pensait jusque-là . Cela suggère que réduire, même un peu, la durée du surpoids et de l'obésité, soit leur prévalence, permettrait de prévenir une grande partie des cas de cancer colorectal.
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Ainsi, le facteur de risque « surpoids » doit s’entendre dans sa dimension cumulative, et non en fonction de l'IMC calculé à un moment donné.
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