CANCER: Créer des commandos suicide parmi les cellules agressives
Des recombinaisons génétiques suicides, c’est ce qu’a découvert cette équipe du CNRS et de l’Université de Limoges qui publie ses recherches dans l’édition du 26 avril de la revue Science. C’est un phénomène majeur de régulation de l’immunité, jusqu’ici inconnu, que le suicide de certains gènes pour éliminer les cellules indésirables et préserver la survie de cellules protectrices. Parvenir à maîtriser ce phénomène en induisant le «suicide» des cellules tumorales (leucémies, lymphomes) ou des cellules responsables de troubles de l’immunité, ouvrirait la voie à de nouvelles thérapies.
Les cellules de l'immunité sont les seules cellules qui peuvent remanier et découper leurs chromosomes, expliquent le Professeur Michel Cogné et Sophie Péron du CHU de Limoges, dans le but de fabriquer les anticorps avec des recombinaisons de gènes. Les chercheurs montrent ici que les cellules peuvent aussi découper les gènes des anticorps pour les éliminer, mais comme elles ne peuvent pas vivre sans ces gènes, en effectuant cette opération, elles se suicident aussi.
Suicider les cellules néfastes : Comprendre ce nouveau mécanisme de la réponse immunitaire et comment ces recombinaisons suicides permettent de sélectionner la survie de cellules protectrices tout en éliminant les cellules inutiles ou agressives permettrait de trouver de nouvelles voies de traitement des allergies, des cancers et maladies auto-immunes. Car maîtriser ce processus, permettrait de déclencher, volontairement, le suicide de cellules néfastes à l'organisme.
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