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CANCER de la PROSTATE: Les troubles cardiaques font regretter le traitement

Actualité publiée il y a 12 années 5 mois 3 semaines
BJUI

Alors que le dépistage de ce cancer vient être « réajusté » pour éviter le sur-traitement, lorsqu’il y a traitement, l’adhésion du patient est primordiale pour une meilleure qualité de vie. Le regret éprouvé après le suivi d’un traitement a donc un impact très négatif sur le pronostic et les perspectives du patient. Si de nombreux facteurs, prédicteurs de ce regret, en cas de traitement pour cette pathologie précisément, ont déjà été établis, cette étude en identifie un nouveau, la maladie cardiovasculaire. Des résultats à prendre en compte par les cliniciens, publiés dans l’édition de juillet du BJUI International.

Ce regret quant au traitement d'un cancer de la prostate s'avère en effet bien plus élevé, et de 52% chez les hommes atteints de maladies cardiovasculaires. Ces patients regrettent ainsi leur choix de traitement bien plus fréquemment que les hommes sans problèmes de cœur, selon cette recherche menée par la Harvard Medical School, auprès de 795 hommes atteints d'un adénocarcinome de la prostate participant à l'étude multicentrique Compare.


Eviter le regret, après : Le regret du traitement peut avoir un impact négatif sur les perspectives d'ensemble du patient et a été associé à une moindre qualité de vie globale, explique l'auteur principal, le Dr Paul L Nguyen de l'Université Harvard, du Dana Farber Cancer Institute et du Brigham and Women 's Hospital. Comprendre les facteurs prédicteurs de regret fait donc partie des clés du succès du traitement, et c'est aux cliniciens, disent les auteurs, de bien informer leurs patients pour éviter, un regret, après. En effet, dans de précédentes études, le regret a été associé à des facteurs tels qu'un niveau d'étude moindre, une race « non-blanche », plus de post-traitement de baisse de la fonction sexuelle et autres symptômes systémiques.

Comorbidité cardio-vasculaire et regret post-traitement : Ici, l'étude constate qu'une comorbidité cardio-vasculaire est également un facteur prédicteur de regret post-traitement : 410 hommes ont subi une prostatectomie, 237 une radiothérapie externe, 124 une curiethérapie et 24 un traitement hormonal. Ces hommes ont connu de récidive à 5,5 ans en moyenne. 31% d'entre eux avaient des troubles cardio-vasculaires comme des antécédents de crises cardiaques ou d'AVC, une insuffisance cardiaque congestive, un angor, des antécédents de diabète ou des troubles de la circulation. Si moins de 15% des hommes avouent regretter leur traitement, ce taux s'avère 52% plus élevé chez les hommes à problèmes cardio-vasculaires. Les hommes diagnostiqués à un âge plus jeune sont également plus susceptibles de regretter leur choix de traitement.

De multiples options de traitement : La plupart des hommes atteints d'un cancer localisé de la prostate ont de multiples options de traitement, chacune avec leurs risques et leurs avantages, explique le Dr Nguyen. "Alors que de nombreux patients sont reconnaissants d'avoir eu la chance de choisir leur traitement, certains peuvent regretter leur traitement, en particulier si les résultats ne sont pas conformes à leurs attentes. «Notre étude qui révèle que les hommes atteints d'un cancer de la prostate récurrent, ayant des problèmes de santé cardio-vasculaires sont bien plus susceptibles de regretter leur choix de traitement, met en évidence l'importance de questions de santé sur les antécédents cardiovasculaires avant de conseiller les patients sur les options de traitement. La seconde implication est une surveillance accrue, post-traitement, de ce groupe de patients.

Source: BJUI.110, pp201-205. (July 2012). doi:10.1111/j.1464-410X.2011.10709.x Cardiovascular comorbidity and treatment regret in men with recurrent prostate cancer (Visuel © Privilege - Fotolia.com)

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