CANCER de la PROSTATE : L’exercice conjure l’anxiété et ralentit la tumeur
Les cancers de la prostate peu agressifs sont placés sous surveillance active. Cette équipe de l’Université d’Alberta (Canada) réaffirme, avec l’analyse des données de l’essai « ERASE », l’intérêt de la pratique de l’exercice à la fois pour conjurer l’anxiété mais aussi pour ralentir encore la progression de la tumeur. L’étude publiée dans le Journal of Urology® de l'American Urological Association (AUA) documente ainsi un programme d’entraînement par intervalles à haute intensité (HIIT) avec, à la clé, des avantages significatifs pour la santé mentale et physique de ces patients.
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« Dans notre étude, un programme d'entraînement par intervalles à haute intensité a produit des avantages significatifs pour la santé mentale et physique des hommes qui ont choisi la surveillance active pour la prise en charge initiale du cancer de la prostate de bas grade », commente l'auteur principal, le Dr Kerry S. Courneya, de l'Université d’Alberta. « Ces résultats valent également pour réduire l’anxiété chez les patients qui vont subir une chirurgie ou recevoir un autre traitement ».
Des avantages psychologiques de l'entraînement physique dans le cancer de la prostate
Éviter les surtraitements : la surveillance active (SA) est le protocole fréquemment adopté pour suivre un cancer de la prostate à croissance lente, « à faible risque » ou très localisé. Les patients qui optent pour la surveillance active, plutôt que pour un traitement immédiat, subissent généralement des tests PSA réguliers (niveaux d'antigène spécifique de la prostate), des examens de la prostate, des tests d'imagerie et des biopsies répétées afin de surveiller attentivement l’évolution du cancer de la prostate sans compromettre les résultats à long terme. Ainsi le but de la surveillance active est d'éviter ou de retarder un traitement inutile et ses effets secondaires.
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Éviter l’anxiété aussi : de nombreux hommes sous surveillance active développent une anxiété et une peur accrues de la progression du cancer que qui entraîne une forte réduction de leur qualité de vie. Au point que certains patients décident d’arrêter la surveillance active et de passer à un traitement définitif, comme la chirurgie ou la radiothérapie, même si leur cancer n'a pas progressé.
Il existe ainsi un besoin considérable d’interventions visant à réduire l'anxiété et la peur de la progression du cancer chez ces patients.
L’exercice, le meilleur des anxiolytiques : l'essai ERASE (Exercise During Active Surveillance for Prostate Cancer) a évalué l’efficacité d’un programme d'entraînement par intervalles à haute intensité (HIIT) supervisé de 12 semaines chez des patients sous surveillance active. L’analyse confirme une amélioration significative de la forme cardiovasculaire et une réduction des niveaux de PSA chez les participants du groupe d’intervention. Ainsi la pratique du HIIT permet :
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- une réduction faible mais significative de l'anxiété liée au cancer de la prostate (soit une différence de 3 points sur une échelle de 54 points) ;
- une réduction plus importante de la peur de la progression du cancer (2 points sur une échelle de 12 points) ;
- une réduction des symptômes « hormonaux » tels que le manque d'énergie, la dépression ou la prise  de poids corporel ;
- une réduction du stress et de la fatigue ;
- une augmentation significative de l'estime de soi ;
- et, « finalement » une augmentation significative de l'état de santé général et de l’équilibre émotionnel.
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La surveillance active est devenue une option de plus en plus populaire et de plus en plus fréquemment adoptée par les hommes atteints d'un cancer de la prostate à un stade précoce. Alors que de précédentes études ont déjà suggéré que l'exercice aide considérablement à gérer l'anxiété chez d'autres groupes de patients atteints de cancer, cette étude confirme son efficacité en cas de surveillance active.
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