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CANCER de la PROSTATE : Lipoprotéine A et cholestérol, des facteurs à mieux décrypter

Actualité publiée il y a 2 années 7 mois 1 semaine
PLoS Medicine
De nouveaux indices génétiques lient la lipoprotéine A au risque de cancer de la prostate (Visuel Adobe Stock 111509561). Darryl Leja, National Human Genome Research Institute, Flickr, CC BY 2.0 (https://creativecommons.org/licenses/by/2.0/)

De nouveaux indices génétiques identifiés par une équipe du National Human Genome Reseatch Institute américain (NHGRI) et de l'Imperial College de Londres (UK) lient la lipoprotéine A au risque de cancer de la prostate. Ces données, publiées dans la revue PLoS Medicine qui suggèrent donc un lien possible entre un risque plus élevé de cancer de la prostate et des variantes génétiques associées à des niveaux sanguins plus élevés de lipoprotéine A, évoquent la possibilité que des médicaments abaissant la lipoprotéine A ou des hypolipidémiants soient repositionnés et permettent de réduire le risque de cancer chez certains patients à risque élevé.

 

Certains facteurs associés à un risque plus élevé de cancer de la prostate ne peuvent pas être modifiés, comme l'âge avancé et certaines origines ethniques. D'autres facteurs de risque de la forme agressive de la maladie, tels que le tabagisme et l'obésité sont cependant des facteurs évitables. De précédentes recherches ont de même suggéré que des taux sanguins plus élevés de lipides pourraient également être associés à un risque accru.

Agir sur les niveaux de lipoprotéine A ?

L'analyse : pour mieux décrypter ces associations, l’équipe a analysé les liens entre le risque de cancer de la prostate et plusieurs lipides sanguins, dont la lipoprotéine A, le cholestérol des lipoprotéines de basse densité (LDL), le cholestérol des lipoprotéines de haute densité (HDL), les triglycérides et les apolipoprotéines A et B, en se basant sur les données génomiques et de risque de cancer de la prostate pour des centaines de milliers de participants de la UK Biobank et du consortium britannique PRACTICAL (Prostate Cancer Association Group to Investigate Cancer Associated Alterations in the Genome). Ainsi, au lieu d’analyser des mesures directes des lipides dans le sang, les chercheurs ont évalué les variations dans les séquences d'ADN des participants associées aux différents taux sanguins de lipides, puis ont regardé dans quelle mesure ces variantes génétiques étaient statistiquement liées au risque de cancer de la prostate. Cette analyse par randomisation mendélienne révèle :

 

  • que les variantes génétiques qui prédisent des taux sanguins plus élevés de lipoprotéine A sont bien associées à un risque global plus élevé de cancer de la prostate, avancé ou précoce ;
  • l’absence d’association significative pour les autres lipides sanguins.

 

Quelles implications ? Ces résultats suggèrent que des médicaments abaissant la lipoprotéine A pourraient être développés ou repositionnés pour réduire le risque de cancer de la prostate chez certains patients.

 

« Notre étude suggère que les patients ayant des taux sanguins élevés de lipoprotéine A, qui est une protéine qui transporte le cholestérol dans le sang, peuvent présenter un risque accru de cancer de la prostate. Cependant, il reste à clarifier les mécanismes biologiques sous-jacents ».


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