CANCER de la PROSTATE : Un simple test sanguin d'efficacité du traitement
En évaluant l'ADN tumoral circulant dans le sang, du cancer de la prostate, ce test sanguin permet de détecter quels patients atteints d'un cancer avancé de la prostate répondront correctement à un nouveau traitement médicamenteux. Plus largement, c’est une nouvelle démonstration des promesses de la biopsie liquide qui nous est proposée, ici, dans la revue Cancer Discovery.
Les chercheurs de l'UK Institute of Cancer Research, du Royal Marsden NHS Foundation Trust, de l'Université du Michigan et du Peter MacCallum Cancer Centre procèdent ici à l'analyse des échantillons de sang de près de 50 patients participant à l'essai clinique TOPARP-A portant sur un nouveau médicament (olaparib) pour le traitement du cancer de la prostate métastatique, notamment en cas de mutations génétiques BRCA. De précédentes recherches ont en effet révélé que jusqu'à un tiers des hommes atteints de cancer de la prostate avancé portent certaines mutations génétiques, telles que BRCA1 et 2. L'olaparib fonctionne en bloquant une enzyme particulière, la poly ADP-ribose polymerase (PARP), ce qui empêche la croissance de ces tumeurs à mutations BRCA. Les chercheurs ont fait l'hypothèse que l'ADN tumoral circulant dans le sang pourrait donner une indication de la réponse ou de la résistance au traitement.
Une preuve de concept de l'intérêt de l'ADN tumoral circulant : l'étude apporte la preuve de concept que les changements dans l'ADN tumoral circulant dans le sang peuvent indiquer si le traitement fonctionne ou non :
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Ainsi, l'analyse montre que certains niveaux d'ADN tumoral circulant diminuent de moitié après 4 semaines de traitement chez les hommes qui présentent ensuite la meilleure survie sans progression. De même, chez les patients qui répondent à l'olaparib, le développement de nouvelles mutations génétiques peut indiquer un début de résistance de la tumeur au médicament et donc une baisse d'efficacité du traitement.
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Précisément, dans cette petite étude, sur 46 participants dont les données génétiques étaient disponibles, -16 soit un tiers ont répondu au traitement et 30 non.
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-Une baisse de plus de 50% de la concentration d'ADN tumoral circulant est associée à une survie sans progression améliorée de 4 semaines et à une survie globale de 8 semaines.
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-Chez les 6 participants porteurs de mutations liées au cancer avancé de la prostate (BRCA2, ATM et PALB2), le test sanguin a bien détecté ces mutations dans l'ADN circulant au début de l'étude, et la concentration est tombée à moins de 5% chez les 5 des 6 hommes qui ont répondu au traitement.
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Ces types de tests sanguins qui portent sur l'analyse de l'ADN circulant, commencés dès le début du traitement peuvent permettre de suivre la réponse progressive au médicament et alerter en cas de baisse de réponse, ce qui suggère alors au clinicien la nécessité de prescrire un autre traitement. Ces tests représentent donc un pas prometteur dans le traitement personnalisé du cancer de la prostate, personnalisé en fonction du patient, mais aussi de sa tumeur.
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C'est donc à nouveau le principe prometteur des biopsies liquides qui est mis en avant dans cette étude, prometteur pour le suivi du traitement dans les cancers, mais aussi pour la détection, le diagnostic et la personnalisation du traitement.
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