CANCER de la PROSTATE: Un virus caché dans un macrophage pour tuer la tumeur
C’est à nouveau l’approche par virus oncolytique, un virus capable d’infecter uniquement les cellules cancéreuses et de les détruire, qui vient d’être testée pour le traitement du cancer avancé de la prostate chez l'homme. Cette étude, publiée dans l’édition de novembre de la revue Cancer Research, a tiré bénéfice de grandes cellules du système immunitaire appelées macrophages, pour « cacher » le virus qui s’attaque à la tumeur.
Les scientifiques des Universités de Sheffield et d'Uppsala ont mené leur recherche sur des souris modèles de cancer de la prostate, qui ont subi une chimiothérapie, et ont utilisé ces cellules macrophages du système immunitaire pour transmettre un virus oncolytique à la tumeur restante. Ces cellules étaient nécessaires pour cacher le virus des autres cellules du système immunitaire qui recherchent, identifient et détruisent tous les virus dans le corps. Par ailleurs, ces macrophages ont une qualité naturelle, elles sont attirées par les sites tumoraux après chimiothérapie et radiothérapie et ce processus naturel favorise l'apport de thérapies ciblées sur la tumeur. Le virus oncolytique peut ainsi être livré et se multiplier avant d'attaquer les cellules tumorales.
Les souris qui ont reçu ce traitement complémentaire ont vécu plus longtemps et leur tumeur ne s'est pas propagée au-delà de la prostate. La recherche suggère que l'utilisation des cellules macrophages du système immunitaire peut offrir un mécanisme permettant de fournir de nouveaux traitements directement à la tumeur. Cette recherche comme les autres études basées sur ce principe de virus oncolytique en est encore à ses débuts et des essais chez l'Homme seront nécessaires pour valider l'efficacité de cette approche pour traiter le cancer de la prostate.
Source: Cancer Research (Vignette) doi: 10.1158/0008-5472.CAN-12-3056 online November 20 2012 Macrophage Delivery of an Oncolytic Virus Abolishes Tumor Regrowth and Metastasis After Chemotherapy or Irradiation.
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Cette actualité a été publiée le 26/12/2012
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