CANCER de L'ENDOMÈTRE: Bien moins fréquent en cas de grossesse tardive
Cette étude de l’University of Southern California révèle que les femmes qui accouchent à 40 ans ou plus ont un risque diminué de 44% de cancer de l'endomètre, un des cancers gynécologiques les plus fréquents, par rapport aux femmes qui ont leur dernier enfant dans la vingtaine. Cette large analyse, financée par l'Institut national du cancer, publiée dans l’édition en ligne du 23 juillet de l’American Journal of Epidemiology, a consolidé les données de 21 études portant sur 8.600 cas de cancer de l’endomètre.
Le Pr Wendy Setiawan, professeur adjoint de médecine préventive à la Keck School USC), auteur principal de l'étude explique que l'âge de la dernière naissance impacte le risque de cancer de l'endomètre qui commence à diminuer à partir de naissances intervenant à 30 ans et d'environ 13% par tranche de 5 années. Par rapport aux femmes qui ont leurs enfants avant 25 ans, · les femmes qui ont leur dernier enfant entre l'âge de 30 et 34 ans ont un risque réduit de 17%, · entre 35 ans et 39, un risque réduit de 32%. « Bien que la maternité à un âge plus avancé ait déjà été associée à un risque moindre de cancer de l'endomètre, cette étude de grande ampleur montre que l'âge de la dernière naissance est un facteur protecteur important après ajustement avec les autres facteurs de risque (poids, nombre d'enfants, utilisation de contraceptifs oraux) », explique le Pr Setiawan. Les chercheurs constatent que la diminution du risque de cancer de l'endomètre se poursuit ensuite plus tard dans la vie, à plus de 50, 60 et 70 ans… Cette association entre l'âge de la dernière naissance et le risque de cancer de l'endomètre dépend cependant de la race et de l'ethnicité. Dans cette analyse, elle est chez les femmes « caucasiennes » et asiatiques, mais pas chez un sous-ensemble de femmes noires- ce qui justifierait une étude supplémentaire. Comment l'âge tardif à la dernière naissance pourrait-il protéger contre le cancer de l'endomètre ? Plusieurs mécanismes sont suggérés dont la probabilité plus élevée chez les femmes susceptibles de devenir enceinte à un âge avancé d'avoir un endomètre sain, moins de cycles menstruels sans ovulation, une exposition prolongée à la progestérone. En tous cas, cette association pourra aider à mieux comprendre la façon dont cancer de l'endomètre se développe et peut-être de mieux le prévenir ? En France, l'incidence du cancer de l'endomètre est d'environ 5.000 nouveaux cas par an, survenant majoritairement après la ménopause. Le traitement est avant tout chirurgical et la guérison obtenue dans 70 à 80 % des cas.
Source: Am. J. Epidemiol. first published online July 23, 2012 doi:10.1093/aje/kws129 Age at Last Birth in Relation to Risk of Endometrial Cancer: Pooled Analysis in the Epidemiology of Endometrial Cancer Consortium (Visuel Ligue contre le cancer, vignette National Cancer Institute)
Accéder aux dernières actualités sur le Cancer de l'utérus
Autres actualités sur le même thème
-
COCA et E150: Est-ce vraiment sa couleur caramel qui nous tuera?
Actualité publiée il y a 12 années 8 mois -
VARICES: La radiofréquence, l'autre solution
Actualité publiée il y a 12 années 3 semaines -
CANCER: Des scientifiques du NIH ouvrent une nouvelle «avenue» thérapeutique
Actualité publiée il y a 12 années 10 mois -
ESTHÉTIQUE: Quand trop de Botox casse votre image
Actualité publiée il y a 13 années 2 mois