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CANCER du CERVEAU : Les allergies réduisent de 34% le risque de gliome

Actualité publiée il y a 13 années 10 mois 3 semaines
Cancer Epidemiology, Biomarkers & Prevention

Plus on a d’allergies, plus le risque de développer un gliome, un type de tumeur courant du cerveau, est faible, selon ces données publiées dans Cancer Epidemiology, Biomarkers & Prevention, la revue de l'American Association for Cancer Research. En bref, les cas de gliomes s’avèrent statistiquement significativement moins élevés (34%) chez des sujets allergiques avec la fréquence et la variété de leurs allergies, selon cette étude qui met en évidence la relation entre le système immunitaire des personnes allergiques et le risque de gliome.

Les gliomes sont des tumeurs primaires du cerveau qui représentent 45 % des cas de tumeurs dont l'origine se trouve dans le cerveau.


Ces chercheurs de l'Université de l'Illinois (Chicago), ont analysé les données auto-déclarées par questionnaire web ou téléphone, sur les allergies (fréquence et type(s) : saisonnières, animaux, médicaments, alimentaires…) et sur la prise d'antihistaminique durant les 2 années précédant l'étude, de 419 patients atteints de gliome et 612 patients sans cancer. Les patients témoins, en bonne santé n'avaient pas d'antécédents de tumeurs du cerveau ou de cancers, ou de maladies neuro-dégénératives.

"D'autres études ont déjà trouvé une corrélation entre allergies et le risque de gliome », rappelle le Pr. Bridget McCarthy, professeur agrégé de recherche de l'épidémiologie à l'Université de l'Illinois à l'Ecole de santé publique de Chicago. «Dans cette étude, nous confirmons que les allergies sont protectrices et concluons que plus nombreuses sont les allergies, plus le sujet est protégé."

Les allergies apportent une protection et un risque réduit pour les personnes qui ont un nombre plus élevé et une variété étendue de types d'allergies, selon les résultats de l'étude : Les allergies apportent une protection et un risque réduit pour les personnes qui ont un nombre plus élevé et une variété étendue de types d'allergies, selon les résultats de l'étude : les cas de gliomes s'avèrent statistiquement significativement moins élevés (34%) chez sujets allergiques vs sujets témoins (OR = 0,66, IC 95%: 0,49 à 0.87 et OR = 0,44, IC 95%: de 0.25 à 0.76, respectivement). Le nombre de types d'allergies s'avère inversement associé au risque de gliome. L'âge du diagnostic et l'ancienneté de survenue ne semblent pas associés au risque de gliome. Tout comme la prise d'antihistaminique, dont le chlorhydrate de diphenhydramine (Actifed).

«Il existe une relation entre le système immunitaire des personnes allergiques et le risque de gliome, explique le Pr. McCarthy. "Une étude complète des allergies et de l'utilisation d'antihistaminique avec l'identification de marqueurs biologiques est essentielle pour mieux cerner le mécanisme biologique impliqué dans le développement de tumeur au cerveau."