CANCER du COL: 74% des patientes angoissées à l'annonce d'un frottis anormal
74% des femmes françaises ressentent de l’anxiété à l’annonce, généralement par courrier, d’un frottis anormal, sans explication possible des résultats. Une anxiété et un stress qui restent sans réponse suivis par une inquiétude face au traitement proposé et aux effets secondaires possibles. L’annonce du diagnostic de cancer du col est le début d’un parcours de soin insuffisamment expliqué donc anxiogène. Cette enquête réalisée avec la collaboration de la fondation internationale WACC (Women Against Cervical Cancer), auprès de 1.475 femmes et publiée dans la revue BMC Women’s Health fait réagir l’Association 1000 femmes, 1000 vies, engagée dans la lutte contre le cancer du col de l’utérus. Le soutien apporté aux femmes ayant un frottis anormal devrait faire l’objet de davantage de considération, dans le système de santé français.
Des résultats du frottis…L'étude, qui a comparé les parcours de soin des femmes françaises, espagnoles et portugaises, révèle que 30% des femmes environ ne comprennent pas le résultat de leur frottis, certains termes employés, comme « lésions précancéreuses » par exemple, alors que ces résultats restent encore communiqués par lettre dans la majorité des cas. Résultat, 70% des Françaises concernées développent l'anxiété, 30% un stress important à des niveaux beaucoup plus élevés que chez nos voisines européennes. Au traitement… : Le plan de traitement proposé laisse la majorité des patientes inquiètes, essentiellement par manque d'informations sur la maladie, les traitements mais aussi sur les conséquences personnelles comme la vie sexuelle, familiale, ou une prochaine maternité. Ainsi, 80% des femmes dans cette situation, en France, aspirent à une meilleure information.
Alors que chaque année en France, 3.500 nouveaux cas de cancers du col de l'utérus et 1.000 décès sont recensés, les lésions précancéreuses du col sont estimées à 30.000. Plus de 30.000 femmes sont donc concernées par l'annonce du diagnostic, avec des conséquences psychologiques et morales considérables. L'Association appelle donc, à la lecture de cette enquête, à un soutien et à une meilleure information des femmes de l'annonce des résultats jusque durant le parcours de soin.
Le diagnostic par téléphone devrait être privilégié parce moins anxiogène, toute l'attention devrait être apportée à la forme et au contenu de l'information, afin de favoriser la compréhension et réduire l'anxiété, des sources d'information complémentaires pourraient être proposées. Face à des réactions de stress et d'anxiété, le niveau d'information venant du corps médical, majoritairement ressenti comme insuffisant par les patientes, devrait aussi être renforcé.
Alors que le frottis peut laisser échapper 1/3 des cancers, l'Association est engagée dans l'accès des jeunes femmes à la vaccination, alors que, justement, le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) confirme sa recommandation de vaccination contre les papillomavirus humains.
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