CANCER du CÔLON: Du gingembre pour une livraison thérapeutique ciblée

Des nanoparticules issues du gingembre comestible, et équipées pour améliorer la livraison de médicaments du cancer du côlon, c’est la proposition de cette équipe de la Georgia State University. Elle en fait la démonstration sur l’animal in vivo et dans la revue Molecular Therapy, avec un médicament chimiothérapeutique courant, la doxorubicine. Un nouvel appel à développer plus largement, pour ces cancers intestinaux, des nanovecteurs dérivés de plantes comestibles.
Le cancer colorectal est le 3è cancer le plus fréquent chez les hommes et les femmes et la deuxième cause de décès par cancer dans le monde. Son incidence augmente avec environ un million de nouveaux cas diagnostiqués chaque année. Son traitement le plus courant est la chimiothérapie non-ciblée mais, là encore, le non-ciblage est associé à des effets thérapeutiques insuffisants sur les tumeurs et à des effets secondaires toxiques graves sur les cellules saines. Pouvoir cibler les cellules cancéreuses serait un développement majeur dans le traitement du cancer du côlon.
Ces chercheurs isolent justement une population de nanoparticules spécifiques, en extraient leurs lipides ou graisses d'origine naturelle, pour former des nano-lipides dérivés de gingembre, des nanovecteurs en fait qui vont être utilisés pour livrer les médicaments chimiothérapeutiques de manière ciblée aux tissus tumoraux. Légèrement modifiés par ajout d'acide folique, ces nanovecteurs vont venir se lier aux récepteurs de folate fortement exprimés sur de nombreuses tumeurs mais indétectables sur les cellules non tumorales.
Ces nanovecteurs sont ici testés pour la délivrance de doxorubicine, un médicament chimiothérapeutique utilisé pour traiter le cancer du côlon. Ces nanovecteurs correctement chargés de médicament sont efficacement absorbés par les cellules du cancer du côlon, démontrent une excellente biocompatibilité et permettent d'inhiber la croissance tumorale.
Ø Par rapport aux options actuelles, ces nanovecteurs issus du gingembre démontrent ainsi une libération plus rapide, mieux ciblée et donc plus efficace et moins toxique du médicament.
Une stratégie qui va permettre de réduire les effets secondaires graves de la doxorubicine.
Mais le gingembre est un exemple, soulignent les chercheurs dans leur communiqué. Parce qu'ils sont non toxiques et peuvent être produits à grande échelle, les nanovecteurs dérivés plus largement de plantes comestibles pourraient représenter une des techniques les plus « sécures » de livraison thérapeutique ciblée.
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