CANCER du PANCRÉAS : L'odorat de C. elegans pour détecter la tumeur
On connaissait les chiens « renifleurs » de tumeur, ce nouveau test olfactif développé pour dépister le cancer du pancréas à un stade précoce, est basé sur l'utilisation du ver bien connu, Caenorhabditis elegans. L’équipe japonaise présente ici ce nouveau système de diagnostic, Nematode-NOSE, dans la revue Oncotarget, et la technique, somme toute surprenante, démontre un taux de sensibilité de près de 96%.
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Le cancer du pancréas fait partie des cancers à mauvais pronostic car son diagnostic est fréquemment tardif. « L'adénocarcinome canalaire pancréatique est l'une des maladies les plus mortelles, avec un taux de survie à 5 ans de 9 % », rappelle l’auteur principal, le Dr Hideshi Ishii de l'Université d'Osaka. Pour tous les cancers, la détection et le diagnostic précoces sont indispensables pour améliorer le pronostic des patients. Les tests olfactifs ont déjà apporté une partie de la réponse, pour certains cancers, comme le cancer du poumon, mais pas pour le cancer du pancréas. Â
Quand C. elegans fait preuve de chimiotactisme
Caenorhabditis elegans présente un excellent odorat, est facile à manipuler, peu coûteux et se reproduit rapidement. Ce ver déjà largement utilisé dans la recherche médicale offre ainsi une option surprenante mais efficace pour détecter les odeurs associées au cancer lors du dépistage du cancer. Ce diagnostic biologique montre en effet une sensibilité de 96%, y compris chez des patients à stade précoce.
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Comment ça marche ? La méthode d'analyse olfactive, nommée N-NOSE pour Nematode-NOSE est un système simple d'observation de la chimiotaxie : C. elegans est tout simplement attiré par l’odeur des sécrétions de cellules cancéreuses humaines. De précédentes études ont ainsi démontré ce phénomène pour les tissus cancéreux et l'urine de patients atteints de cancers colorectal, gastrique et du sein. Ici, N-NOSE se révèle efficace à détecter les patients atteints de PDAC précoce.
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L’étude : les chercheurs ont recruté 83 patients atteints d'un cancer du pancréas à un stade très précoce et collecté des échantillons de sérum et d'urine préopératoires et postopératoires. L’expérience confirme une chimiotaxie plus élevée de C. elegans chez les patients atteints de PDAC à un stade très précoce, suggérant son potentiel comme méthode diagnostique de détection de ce cancer à un stade précoce.
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Il reste à clarifier cependant les mécanismes sous-jacents de cette chimiotaxie ce qui permettra probablement et d’élucider de nouvelles caractéristiques biologiques du cancer mais aussi d’élargir ce principe diagnostique à d’autres types de tumeurs. Â
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