CANCER du POUMON : Diagnostic et chirurgie précoces et baisse de la mortalité
C’est une nette diminution de la mortalité par cancer du poumon, associée au dépistage, au diagnostic précoce et à la chirurgie, que constate cette équipe d’oncologues de la Mount Sinai School of Medicine (New York). Cette nouvelle étude, publiée dans le JAMA Network Open, contredit les conclusions de précédentes études, selon lesquelles cette baisse des décès était uniquement liée aux nouvelles thérapies.
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Cette baisse substantielle des décès par cancer du poumon est notamment associée à un diagnostic plus précoce, ce qui soutient l’élargissement du dépistage. La détection plus précoce du cancer du poumon repose en effet sur un dépistage accru par tomodensitométrie (TDM) mais également sur un meilleur suivi des cancers détectés sur des scanners destinés à étudier d'autres organes ou d’autres maladies. Une fois ces nodules précancéreux et précoces détectés, ils peuvent être retirés par chirurgie, une thérapie souvent curative.
Un lien direct et majeur entre la détection précoce et la mortalité
C’est en effet une large étude, représentative en population générale, qui démontre clairement que la diminution de la mortalité par cancer du poumon est en grande partie corrélée à la détection précoce, à un stade où les tumeurs sont plus petites et plus curables, précise l'auteur principal, le Dr Raja M. Flores, président du Département de chirurgie thoracique au Mount Sinai Health System.
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L'impact du dépistage précoce suivi d'une intervention chirurgicale : si le cancer du poumon reste l'une des principales causes de décès par cancer, si la baisse du tabagisme a contribué à une certaine baisse de l'incidence du cancer du poumon, les experts appellent à faire davantage pour réprimer cette maladie mortelle. De précédentes études ont déjà suggéré que des interventions plus précoces et des thérapies ciblées permettaient de réduire la mortalité par cancer du poumon. Cette nouvelle analyse vient confirmer l’impact considérable d’un dépistage et d’une chirurgie plus précoces.
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L’analyse rétrospective des données de 312.382 patients atteints de cancer du poumon non à petites cellules -soit le type le plus fréquent de cancer du poumon- révèle que sur la période 2000-2016 :
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- en moyenne, les décès par cancer du poumon diminuent d'environ 4 % chaque année ;
- les diagnostics à un stade précoce sont passés de 26,5% à 31,2% ;
- les diagnostics à un stade avancé ont diminué de 70,8 à 66,1% ;
- la durée médiane de survie des patients atteints d'un cancer du poumon à un stade précoce s’élève à 57 mois, tandis que la médiane pour un cancer à un stade avancé à 7 mois ;
- les tomodensitométries (ou CT scan) détectent le cancer dans 24,2 % des cas, tandis que la modalité de dépistage précédente, par radiographie pulmonaire, ne détectait le cancer que dans 6,9 % des cas ;
- malheureusement, l'adhésion des patients aux directives de dépistage du cancer du poumon reste faible, soit environ 5% des personnes qui répondent aux critères.
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L’étude appelle les médecins à s'assurer que les patients éligibles au dépistage le subissent et que des recherches sont menées pour élargir de la manière la plus légitime possible le nombre de personnes éligibles.
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