CANCER du POUMON : D'un nodule au cancer, mieux prédire l’évolution
Ce nouveau modèle de prévision du risque développé et documenté par une équipe du Tony Brook Cancer Center (New York) va permettre de déterminer si un nodule pulmonaire va ou non évoluer en cancer. En utilisant des caractéristiques cliniques et radiologiques, ce modèle présenté dans la revue Cancer Prevention Research, permet de stratifier les patients présentant un nodule pulmonaire, en fonction de leur niveau de risque de cancer du poumon.
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L’auteur principal, Barbara Nemesure, directrice du programme de prévention et de contrôle du cancer au Stony Brook Cancer Center rappelle que d’une part, les nodules pulmonaires ne sont pas rares, d’autre part ils posent un défi important et complexe, celui de pouvoir identifier ceux d’entre eux qui vont évoluer vers un cancer. Alors qu’une majorité des cas de cancer du poumon sont diagnostiqués après métastase en raison de l’absence de symptômes à stade précoce, pouvoir identifier les patients à risque élevé est une priorité.
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Le modèle identifie les patients à surveiller de près
Cette recherche avait donc pour objectif de pouvoir prédire l'incidence du cancer du poumon au sein du sous-groupe de 2.924 patients présentant un nodule pulmonaire mais exempts d’antécédents de cancer du poumon et de diagnostic de cancer du poumon dans les 6 mois suivant la consultation initiale, à l’inclusion dans l’étude. Les participants ont été répartis au hasard en groupe « découverte » (n=1.469) et « réplication » (n=1.455 patients). 171 ont développé un cancer du poumon au cours de la période de suivi de 13 ans. Les chercheurs ont utilisé les données cliniques et radiologiques pour développer leur modèle de prédiction du risque. L’analyse montre que les variables combinées
- d’âge,
- d’années de tabagisme,
- d’antécédents personnels de cancer,
- de présence de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO)
- et de certaines caractéristiques nodulaires dont la taille, la présence de spiculation (secrétions) et d’opacité,
permettent de mieux prédire le développement d’un cancer du poumon dans la cohorte « découverte ». Ces facteurs ont été combinés pour élaborer le score de risque global permettant de stratifier les patients dans les catégories de risque élevé et faible, qui a pu être validé sur le groupe « réplication ». Cette seconde étape montre que le modèle présente une sensibilité et une spécificité de 73% et 81%, respectivement. Vs un faible risque, un risque élevé correspond à une probabilité multipliée par 14 de développer un cancer du poumon.
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Pouvoir détecter la maladie à un stade précoce et réduire finalement le fardeau des décès par cancer du poumon reste l’objectif global de ces recherches. « Même si la majorité des nodules pulmonaires ne progressent pas vers le cancer, il est essentiel que les patients obtiennent les meilleurs soins de suivi ».
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