CANCER du POUMON : Un test sanguin au moins pour l’exclure
Certes, de nombreuses équipes planchent sur le développement d’un test sanguin permettant de diagnostiquer un cancer du poumon, certaines ont mis en place la biopsie liquide, ou l’analyse ADN d’un prélèvement sanguin. Cette équipe de la Medical University of South Carolina voit plus immédiat, avec un nouveau biomarqueur efficace à 98% pour distinguer les tumeurs bénignes des tumeurs malignes du poumon. Ces nouvelles données, présentées dans la revue Chest, apportent les bases d’une nouvelle option de diagnostic en particulier pour écarter les 75 à 85% des nodules détectés accidentellement qui s'avèrent finalement bénins.
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Car les auteurs rappellent que chaque année, aux Etats-Unis, les professionnels de santé découvrent plus de 1,6 million de nodules pulmonaires chez des patients et de manière « accidentelle », à l’occasion d’une consultation pour un motif tout à fait autre. La grande majorité de ces nodules détectés s'avèreront bénins, mais pourront poser un dilemme diagnostique. Car des nodules à risque nécessitent des tests invasifs (biopsies) voire une intervention chirurgicale. Ce nouveau test pourrait donc contribuer à limiter les procédures inutiles.
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Cet essai clinique multicentrique évalue ainsi la précision d'un test sanguin, ou « marqueur biologique », qui mesure les niveaux de deux protéines dans le plasma du patient, LG3BP et C163A, et est combiné à la prise en compte d’autres facteurs prédicteurs cliniques du cancer, tels que l'âge, la taille du nodule et d'autres caractéristiques des nodules. Ces 2 protéines sont des prédicteurs courants du cancer du poumon. Le tout donne un mode diagnostique efficace à 98% à distinguer les nodules bénins des nodules malins.
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Comment « marche » le biomarqueur ? Si un patient a moins de 50% de risque d'avoir un cancer à partir des données cliniques, et que le résultat du test est négatif ce n'est probablement pas un cancer. Le biomarqueur permet donc de réassurer la confiance du clinicien, dans son diagnostic clinique et le choix de son plan de traitement. Il s’agit donc d’un « critère d'exclusion » pour les patients présentant un risque faible à modéré », explique l’auteur principal, le Dr Silvestri, pneumologue au MUSC Hollings Cancer Center : « le biomarqueur est un outil d’aide au calcul du risque général de cancer. Il peut permettre d’éviter dans de nombreux cas des biopsies et des chirurgies inutiles ».
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Et si les résultats sont négatifs ? Par sécurité, les patients passeront tout de même des scanners par tomodensitométrie pour surveiller leur nodule pulmonaire. Après deux ans de tomodensitométrie réalisée périodiquement et sans preuve de croissance, les cliniciens concluront à un nodule bénin.
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Tout ce qui pourra apporter aux médecins plus de confiance dans la façon de gérer leurs patients sera utile. Le but reste d'évaluer et de traiter rapidement les patients atteints de nodules cancéreux, sans jamais exposer les patients qui n'ont pas de cancer à des procédures invasives coûteuses et parfois risquées.
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