CANCER du REIN: L'arrêt du traitement, une option acceptable après rémission complète
Cette étude multicentrique et rétrospective, menée par l’Institut de cancérologie Gustave Roussy (IGR) et publiée dans l’édition en ligne du 9 janvier du Journal of Clinical Oncology, suggère que l’arrêt du traitement est une option envisageable chez certains patients présentant des rémissions complètes sous inhibiteurs de tyrosine kinase, une famille spécifique de thérapies ciblées (sunitinib ou sorafenib).
Les Drs Laurence Albiges et Bernard Escudier, cancérologues et spécialistes du cancer du rein et de l'immunothérapie à l'IGR ont suivi des cas de rémissions complètes chez des patients atteints de cancer du rein métastatique et traités par thérapies ciblées seules, ou avec un traitement local. Même s'ils sont rares, des cas de rémissions complètes sont observés et les cancérologues se posent aujourd'hui la question de l'arrêt du traitement et de l'évolution ou non de la maladie après l'arrêt.
Les premiers cas de rémission complète : L'arrivée de chimiothérapies ciblées comme avec le sunitinib, dans le traitement des cancers du rein métastatiques a modifié l'évolution de cette maladie, a amélioré la durée de survie, les taux de rémission ou de stabilisation et, aujourd'hui quelques cas rares de rémissions complètes sont observés.
L'étude a porté sur 64 cas de rémissions complètes dont 36 sous sunitinib ou sorafenib seul et 28 avec en plus un traitement local (chirurgie, radiothérapie ou radiologie interventionnelle). Parmi ces 64 cas, 60 étaient des cas de cancer du rein dits à cellules claires et tous avaient eu une ablation du rein par chirurgie. La majorité avait une maladie de pronostic favorable ou intermédiaire, mais 3 avaient une maladie de mauvais pronostic. 59 des 64 cas de rémissions complètes ont été observés sous sunitinib. L'étude montre que 61% des 28 patients ayant eu une rémission complète avec des inhibiteurs de tyrosine kinase seuls et ayant arrêté leur traitement, ont toujours une réponse complète après 255 jours de suivi médian et 48% des 25 patients ayant eu une rémission complète avec un traitement local et des inhibiteurs de tyrosine kinase et ayant arrêté leur traitement, ont toujours une réponse complète après 322 jours de suivi médian.
« L'arrêt du traitement après rémission complète sous inhibiteurs de tyrosine kinase est une option acceptable », concluent les auteurs qui précisent que des recherches supplémentaires sont nécessaires pour identifier des facteurs biologiques prédictifs du risque de récidive post-rémission complète, après l'arrêt du traitement.
Sources: communiqué Chloé Louys- IGR et Journal of Clinical Oncology January 9, 2012 as DOI 10.1200/JCO.2011.37.2516 « Complete Remission With Tyrosine Kinase Inhibitors in Renal Cell Carcinoma » (Vignette Brown University)
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