CANCER du SEIN : Des fraises contre la métastase
Antioxydants, anti-inflammatoires, hypocholestérolémiants, protecteurs de l’ADN en cas d’exposition aux rayons UV, détoxifiants pour le cerveau, les polyphénols des fruits rouges présentent de multiples bénéfices pour la santé, déjà largement documentés. Cette récente étude de la Spanish Foundation for Science and Technology (FECYT), publiée dans les Scientific Reports célèbre à nouveau les fraises pour leur capacité à inhiber -ici avec un extrait- la propagation de cellules de cancer du sein. Des données in vitro et in vivo qui si non surprenantes doivent encore être validées chez l’Homme.
De précédentes recherches avaient montré qu'une consommation de 10 à 15 fraises par jour offre des avantages antioxydants et anti-inflammatoires et réduit le taux de cholestérol dans le sang. L'étude révèle un nouvel effet de ce fruit rouge naturel, sa capacité à prévenir ou « traiter » le cancer du sein, par ses composés phénoliques, en inhibant la prolifération des cellules cancéreuses in vitro et in vivo :
-Sur des lignées de cellules tumorales hautement agressives et invasives, traitées avec des concentrations différentes (entre 0,5 et 5 mg / ml) d'extrait de fraises, sur des périodes de 24, 48 et 72 heures, les chercheurs constatent que l'extrait peut bloquer (selon la dose et le temps d'exposition) le cycle de division et la migration cellulaires. L'extrait de fraises réduit également l'expression de plusieurs gènes impliqués dans les processus d'invasion et de métastase (Csf1, Mcam, Nr4a3 et Set). L'extrait stimule également et simultanément l'expression du gène Htatip2, qui participe à la suppression de la métastase du ganglion lymphatique chez les patientes atteintes de cancer du sein.
-Sur des souris modèles de cancer du sein, un régime composé de 15% d'extrait de fraise empêche la propagation des cellules cancéreuses aux tissus sains et permet une réduction significative du poids et du volume de la tumeur.
Il « reste » à faire la démonstration de ces effets bénéfiques chez l'Homme : « la majorité des maladies humaines dont le cancer, sont complexes », expliquent les auteurs car elles sous-entendent des interactions complexes entre les systèmes cellulaires et moléculaires. Ensuite, tout dépendra aussi de la concentration de composés phénoliques nécessaire à ces effets, une concentration qui peut varier considérablement entre les différentes variétés de fraises. Ce qui est certain et largement démontré, c'est, plus globalement, la contribution d'une alimentation équilibrée riche en fruits et légumes à la prévention des cancers.
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